En explorant l'expérimentation animale pour produire un dépliant pour l'association ACTA début 2019, j'ai réalisé la complexité du sujet et commencé à accumuler des centaines des pages de prises de notes. En 2020, après avoir traduit un livre de Rick Bogle, j'ai commencé à demander des documents détenus par les administrations publiques françaises, pour mieux cerner les aspects cachés du sujet, comme l'inspection des laboratoires et le fonctionnement des comités d'éthique. La plupart de ces documents m'ont été refusés, mais font l'objet de recours aux tribunaux administratifs actuellement. Depuis juillet 2020, je me suis entretenu longuement avec la plupart des associations spécialisées sur l'expérimentation animale ("pros" et "antis") qui ont bien voulu me répondre.
Ci-dessous, j'indique l'avancée de mes recherches dans la perspective de publier un ouvrage satisfaisant sur le sujet. Un chiffre proche de 100% ne signifie donc pas que je connais tout sur cet aspect de l'expérimentation animale, seulement que je juge ce que j'en connais suffisant pour identifier et combattre mes propres biais et pour informer le public sur ces aspects de manière rigoureuse en faisant la part des choses entre ce que je sais et ce que je ne sais pas.
L'histoire
Le contexte actuel
Le débat
L'application de la réglementation : les rapports d'inspection
En France, la loi prévoit chaque année l’inspection d’un tiers des établissements utilisateurs, fournisseurs et éleveurs d’animaux pour l’expérimentation animale. Les établissements utilisant des primates, des chat·tes et/ou des chien·nes doivent être inspectés tous les ans. Ce sont les services vétérinaires des Directions Départementales de la Protection des Populations (DDPP) qui se chargent de ces inspections, sous la gouvernance du Ministère de l’Agriculture (MAA). Actuellement, les rapports d’inspection ne sont pas rendus publics par les DDPP ni par la MAA. Mais sur simple demande, ces administrations sont supposées fournir ces documents, sous réserve de quelques occultations liées notamment à des questions de sécurité ou de procédures judiciaires en cours.
J’ai réalisé ces demandes en mai 2020, et la plupart font actuellement l’objet de recours aux tribunaux administratifs, soit parce que les DDPP concernées ont refusé de fournir les documents demandés, soit parce qu’elles y ont pratiqué des occultations qui me semblent injustifiées d’un point de vue légal et d’un point de vue moral. J’ai tout de même pu récoler plus de 120 rapports d’inspection de cette manière. Ces rapports feront l’objet d’analyses selon divers critères dès que j’aurai pu en obtenir un échantillon assez large contenant assez d’informations pour classer les établissements selon diverses catégories (public/privé, université/autre, espèces animales utilisées, etc.), afin de pouvoir mieux connaitre et analyser globalement l’application de la réglementation en France de nos jours.