Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-006049)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent des cancers féminins. Il représente 33 pour cent des cancers de la femme. En 2023, en France, on estime à 61 214, le nombre de nouveaux cas, soit une augmentation de 0,3 pour cent par an depuis 2010. Nous avons mis en évidence, via des études in vitro et des analyses ex vivo sur des cohortes de patients, que l’absence de notre gène d’intérêt est impliquée dans la progression du cancer du sein. L’objectif de ce projet est de valider in vivo cette hypothèse.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Le dépistage rapide du cancer du sein, qui touche 1 femme sur 3 dans le monde (par an), est un défi important pour la santé publique. Ce projet nous permettra de valider un gène non connu comme un nouveau facteur pronostique et diagnostique de cette maladie.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Tous les animaux du projet seront soumis à une inoculation de cellules tumorales (1 injection sous-cutanée sous anesthésie, 3 min/souris/injection). Tous les animaux seront manipulés brièvement (moins d’une minute) tous les 2-3 jours pour mesurer la croissance tumorale. Les animaux seront euthanasiés à la fin de la procédure par une méthode réglementaire.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Certains effets indésirables peuvent être observés chez la souris lors des expérimentations, notamment la manipulation et la contention régulière peuvent leur engendrer un certain stress. Les sites d’injections peuvent s’infecter. L’anesthésie peut induire un stress thermique. Par ailleurs, la croissance tumorale peut entrainer une baisse ou perte d’appétit qui peut causer une perte de poids des animaux. Les souris immunodéficientes présentent une sensibilité accrue aux infections.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Tous les animaux à la fin de la procédure seront euthanasiés selon une méthode réglementaire. La procédure requiert l’injection de cellules tumorales, ce qui implique l’impossibilité de garder les souris en vie à la fin de l’expérience. De plus, des analyses seront effectuées sur tissus et organes post-mortem.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Cette étude ne peut être conduite qu’in vivo, car il est essentiel d’utiliser un modèle reproduisant au mieux l’environnement tumoral. Cela se traduit par la nécessité d’utiliser un organisme entier dans lequel les cellules et les médiateurs de l’organisme peuvent circuler, permettant ainsi une représentation plus fidèle des interactions biologiques complexes à l’intérieur du corps.
2. Réduction
Ce projet prévoit l’utilisation d’un maximum de 180 souris. Pour sa réalisation, des groupes de 15 souris seront utilisés afin de garantir une évaluation statistique robuste des effets analysés. Nous appliquerons des tests statistiques pour comparer l’effet étudié entre les groupes, les croissances tumorales et la survie des animaux. Dans un souci de Réduction du nombre des animaux contrôles, nous chercherons à regrouper les expérimentations lors que cela est possible. Une veille bibliographique attentive et continue sera réalisée afin de vérifier que les expériences planifiées n’ont pas déjà été rapportées dans la littérature scientifique existante. Plusieurs tissus seront prélevés et soumis à diverses analyses (immunologiques, histologiques ou de biologie cellulaire et moléculaire) pour extraire le maximum de données de chaque expérimentation. Ces tissus seront également partagés avec nos collaborateurs dans le but de Réduire le nombre d’animaux utilisés.
3. Raffinement
Les souris utilisées dans ce projet présentent un phénotype considéré comme dommageable du fait que ce soit des animaux immuno-déficients. Elles seront hébergées donc, afin d’assurer leur protection, au sein de notre structure dans une zone d’expérimentation dédié aux animaux immunodéprimés, sur portoirs ventilés et toute manipulation sera faite sous hotte pour ne pas perdre leur statut et éviter que leur phénotype ne s’exprime (développement d’une quelconque maladie). Des tests de statut sanitaire réguliers montrant l’absence d’infection des animaux par des pathogènes opportunistes sont réalisés chaque mois dans l’animalerie, dans le cadre de l’hébergement de ces animaux. Les animaux seront soumis à 7j d’acclimatation dès leur arrivée dans la structure. Les conditions d’hébergement seront conformes à la réglementation et adaptées en accord avec le personnel de l’animalerie (les animaux disposeront de nourriture et d’eau ad libitum; le milieu est enrichi à l’aide de coton de nidification, bâtons à ronger et tunnels en cartons). Les souris seront soumises à un suivi quotidien afin d’évaluer leur niveau de stress et leur poids sera mesuré une fois par semaine tout au long de l’expérience de croissance tumorale. Toutes les interventions seront effectuées par des personnes expérimentées et éloignées des animaux hébergés. Les manipulations seront réalisées dans le souci constant de Réduire au maximum l’inconfort et la souffrance des animaux (anesthésie, tapis chauffants, désinfection, …). Les critères définis pour atteindre un point limite seront strictement appliqués, et les souris seront euthanasiées à la fin de l’étude ou en cas d’atteint de ces points limites préétablis.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Le choix d’utiliser la souris dans cette étude est justifié par des considérations scientifiques et éthiques. Tout d’abord, la souris est un organisme complet et fonctionnel dont le système immunitaire peut être comparé à celui de l’homme, ce qui en fait un modèle pertinent. De plus, sa génétique est bien caractérisée, ce qui facilite les études génétiques et moléculaires. La souris est largement reconnue et utilisée comme modèle animal standard dans la recherche scientifique, notamment dans les études précliniques. Sa large utilisation au sein de la communauté scientifique internationale permet une meilleure comparabilité des résultats et une meilleure validation des observations entre différentes études. Nous disposons d’installations adaptées pour les souris, ainsi que d’une expertise solide en matière de techniques d’expérimentation animale et de suivi microbiologique et vétérinaire des animaux. Les animaux seront utilisés au stade adulte (à partir de 6 semaines) afin de disposer d’un organisme avec un processus de développement terminé.