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Maintien et élevage de lignées de souris dans le cadre de l’étude de la réponse immune B et des lymphoproliférations

Types de recherche
Maintien des lignées génétiquement modifiées, Oncologie, Recherche fondamentale, et Système immunitaire
Mots-clés
Biopsie, génotypage, et Maintien de lignée
Souris : 3480
Souffrances
sans réveil0
légères3480
modérées0
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)2436
Réutilisation0
Devenir non indiqué1044

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Notre laboratoire étudie la réponse immunitaire normale et pathalogique des cellules spécifiques appelées Lymphocytes B avec différents objectifs: • fondamentaux : mécanismes moléculaires régulant la production des anticorps / étude du remodelage génétique / biologie de la transformation tumorale des cellules et devellopement de cancers / physiologie du lymphocyte B normal… • appliqués à des questions de médecine expérimentale : réalisation de modèles mécanistiques d’étude des pathologies de l’immunité / participation à des travaux de recherche clinique / mise en place de nouveaux outils diagnostiques pour les lymphomes ; • finalisés : approches visant notamment à l’amélioration du diagnostic ou du traitement de pathologies tumorales ou immunitaires / développements technologiques autour des méthodes de détection des cellules immunitaires… Toutes ces études nécessitent l’utilisation de différents modèles murins dont le maintien, l’élevage et le génotypage sont décrits ici. Dans les conditions de maintien des lignées (élevage), le phénotype tumoral ne s’exprime pas. Les différentes techniques de génotypage décrites sont : soit par PCR (amplification en chaîne par polymérase) via une biopsie de la queue de la souris qui permet de mettre en évidence la modification génétique sur l’ADN de l’animal ou par ELISA (technique d’immunoadsorption par enzyme liée) via un prélèvement de sang qui permet de mettre en évidence la présence d’anticorps spécifique.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Ce projet permet de maintenir différentes lignées de souris génétiquement modifiées permettant ainsi aux chercheurs de l’unité d’avoir différents modèles d’étude pour mener à bien leur projet de recherche. Les modèles murins génétiquement modifié permettent d’intègrer une modification génétique précise au sein d’un organisme possèdant un système immunitaire physiologique complet. La modification spécifique d’un géne cible permet d’analyser et de comprendre la physiopathologie de nombreuses maladies en lien avec le dysfonctionnement du système immunitaire et particulièrement les lymphomes ou les maladies de depôts.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les animaux subiront au moment du sevrage un prélèvement de bout de queue ou de sang après anesthésie.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Le prélèvement de bout de queue sous anesthésie entraine une douleur de courte durée aprés le reveil de l’animal. Le prélèvement de sang sous anesthésie induit une douleur de courte durée chez l’animal au reveil. Les animaux immunodéprimés sont maintenus dans des conditions particulières afin que leur phénotype dommageable ne s’exprime pas et qu’ils ne soient pas en contact avec des pathogènes.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Pour les 5 ans à venir, 3 accouplements seront lancés chaque année pour renouveller le stock d’animaux avec en moyenne 8 petits par portée soit au total 3 accouplements x 29 lignées x 8 petits x 5 ans = 3480 animaux. Sur la totalité des animaux, 70% auront le bon génotypes et seront replacés dans l’elevage soit 2436 aniamux. Les 30% n’ayant pas le bon génotype seront euthanasiés, soit 1044 animaux.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

La réponse immune B et le développement des maladies lymphoprolifératives sont étroitement liés à la présence et à l’interaction de populations cellulaires et d’un microenvironnement adapté (cellules stromales de différents types, facteurs de croissance, chimiokines…). Ce mélange complexe n’est pas reproductible in vitro et c’est pourquoi le recours à des animaux vivants est indispensable pour pouvoir étudier ces mécanismes.

2. Réduction

Notre laboratoire possède une grande expérience dans l’élevage des lignées murines destinées à la recherche ce qui permet d’anticiper le nombre d’animaux reproducteurs nécessaires au maintien de chaque lignée ainsi que le nombre de portées nécessaires pour obtenir un nombre suffisant d’animaux pour effectuer les diverses expériences. Ce projet comprend un grand nombre d’animaux car il décrit l’ensemble des lignées de souris élevées par notre laboratoire pour une durée de 5 ans. Le nombre d’animaux produits est réduit au minimum afin d’être suffisant pour maintenir la lignée et effectuer les expérimentations ultérieures tout en évitant de produire des animaux inutilement.

3. Raffinement

L’ensemble des procédures sera réalisé de manière à limiter le stress et la souffrance des animaux : les prélèvements de sang et de tissus seront tous réalisés sous anesthésie générale gazeuse et par du personnel qualifié maitrisant ces gestes. Les animaux sont maintenus sous surveillance jusqu’à leur réveil. L’observation régulière des animaux et le suivi de leur comportement permettra d’avoir un contrôle sur leur état de santé et tout animal présentant des signes de souffrance sera immédiatement euthanasié.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Il existe une très forte homologie de structure et fonction entre les locus IgH humain et murins faisant de la souris un modèle expérimental incontournable pour l’étude des disfonctionnements oncogéniques aboutissant à la genèse des lymphomes B et pour le developpement de nouvelles stratégies thérapeutiques. La souris est également l’espèce de référence internationale pour l’étude des lymphomes. La réponse immune B et le développement des maladies lymphoprolifératives sont étroitement liés à la présence et à l’interaction de populations cellulaires et d’un microenvironnement adapté (cellules stromales de différents types, facteurs de croissance…). Ce mélange complexe n’est pas reproductible in vitro et c’est pourquoi le recours à des animaux vivants est indispensable pour pouvoir étudier ces mécanismes. Dans ce projet, les animaux seront mis en reproduction à partir de l’âge de 8 semaines, âge auquel mâles et femelles sont sexuellement matures et jusqu’à l’âge de 20 semaines car les animaux plus âgés (en particulier les femelles) commencent à présenter des difficultés à se reproduire. Le génotypage des animaux sera réalisé au moment du sevrage, c’est-à-dire à l’âge de 4 semaines.