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Etude de l’activité cérébrale par photométrie chez la souris atteinte de douleur chronique

Types de recherche
Organes sensoriels, Recherche appliquée, Recherche fondamentale, Système nerveux, et Troubles nerveux
Mots-clés
cerveau, Douleur chronique, inflammation, neuropathie, et photométrie
Souris : 420
Souffrances
sans réveil0
légères0
modérées420
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué420

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Les douleurs chroniques sont très fréquentes et les traitements disponibles souvent peu efficaces. Une des raisons à cet échec est qu’il n’y a pas une mais des douleurs chroniques. En effet, les douleurs chroniques se manifestent par plusieurs symptômes : douleurs spontanées, et douleurs provoquées par une stimulation normalement non douloureuse (allodynie) ou douloureuse (hyperalgésie). Chaque symptôme dépendant de mécanismes distincts, un médicament efficace sur l’un ne le sera donc pas nécessairement sur un autre : d’où la nécessité de traitements spécifiques pour chacun d’eux. Nous nous intéressons aux mécanismes de l’allodynie mécanique, un des symptômes les plus fréquents observés chez les patients douloureux chroniques. Comment le toucher devient-il douleur ? Normalement, ces sensations sont indépendantes. Les nerfs véhiculant les messages douloureux se terminent dans les couches superficielles de la moelle épinière et ceux véhiculant les messages tactiles dans les couches profondes. Cependant, suite à une lésion nerveuse ou une inflammation périphérique, les informations tactiles peuvent accéder aux neurones de la douleur des couches superficielles via un ‘court-circuit’ et provoquer ainsi une allodynie mécanique. Un petit nombre de neurones appartenant à ce circuit a été identifié, mais le manque d’informations concernant le réseau dans son ensemble et ses caractéristiques propres constituent une barrière majeure contre la mise en place d’une thérapeutique ciblée et efficace. Quels sont les structures cérébrales activées ? Diffèrent elles selon si l’origine de la douleur apparait suite à une lésion nerveuse ou une inflammation périphérique? En utilisant de l’imagerie fonctionnelle chez des souris atteint de douleurs neuropathiques ou inflammatoire, nous effectuerons différentes stimulation mécanique ou thermique afin de déterminer les régions cérébrales activées dans ces deux types de douleur chronique selon la nature du stimulus effectué et ainsi déterminer si les circuits cérébraux différent selon l’étiologie de la douleur.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Ce projet devrait permettre de comprendre les structures cérébrales impliqués dans les douleurs neuropathiques et inflammatoire selon les modalités sensorielles mobilisées.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Tous les animaux (n=420) subieront une procédure chirgicale afin d’implanter dans le cerveau une fibre optique. Cet acte dure environ 40 minutes. Les animaux seront ensuites analysés par photométrie pendant toute l’expérimentation afin d’évaluer les changements d’activités neuronales au cours du temps, sur une période de 4 à 11 semaines, chaque séance durant environ 3h. L’ensemble de ces animaux seront également testés pendant 2 jours chaque semaine pour étudier leur comportement avant et après induction des modèles de douleur. L’induction des modèles de douleur se fera sous anesthésie générale

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

La chirurgie SNI entraine une douleur modérée et des comorbidités anxiodépressives durant environ 6 semaines. L’injection de CFA entraine une douleur modérée et des comorbidités anxiodépressives durant environ 1 semaine. L’implantation des canules induit une douleur modérée pendant environ 24h.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les souris douloureuses chroniques seront euthanasiées à la fin de la procédure afin de leur éviter toute souffrance inutile.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

Aucune méthode alternative n’existe pour prévenir l’utilisation d’animaux dans ce protocole : en effet, il est nécessaire de réaliser ces études chez l’animal car l’intégration du toucher et de la douleur implique de nombreux neurones organisés en réseaux complexes et méconnus du système nerveux central et périphérique. Seuls des animaux génétiquement modifiés permettent de visualiser l’activité cérébrale en temps réel par photométrie.

2. Réduction

Le nombre de souris par groupe (n=20) est réduit au maximum tout en permettant de discriminer un effet significatif entre les traitements, et calculé par des tests statistiques adaptés.

3. Raffinement

Les animaux seront reproduits au sein de notre animalerie. Dans ce but, le laboratoire est titulaire d’un agrément d’utilisation d’organismes génétiquement modifiés en milieu confiné à des fins de recherche, de développement et d’enseignement, en accord avec le décret n° 2011-1177 du 23 septembre 2011 relatif à l’utilisation confinée d’organismes génétiquement modifiés. Les animaux sont stabulés dans des cages individuelles contenant au maximum 4 males ou 5 femelles et situés dans des portoirs ventilés, thermorégulés (22 ± 1 °C) avec hygrométrie contrôlée ; accès à la nourriture et à l’eau ad libitum ; changement de litière 1 fois toutes les 2 semaines. Nous utiliserons une pièce réservée pour la stabulation de souris transgéniques avec un cycle de lumière inversé (lumière de 19h à 7h). Les animaux seront hebergés en milieu enrichi (social et environemental) afin de respecter au mieux leur confort et leur niveau de stress. Les tests comportementaux à la douleur seront réduits au minimum (fréquence et intensité des tests) et réalisés selon des protocoles expérimentaux établis et acceptés par la communauté scientifique de la Recherche sur la douleur. Les expérimentations seront réalisées au sein du laboratoire ayant une expérience reconnu dans les approches décrites dans ce projet. Aucun des modèles de douleurs décrits dans ce projet n’induit de déficit locomoteur sévère pouvant influer sur les besoins physiologiques de l’animal.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Limplantation de fibres optiques permettant de mesurer l’activité du cerveau est proscrite chez l’homme nécessitant de faire cette étude chez l’animal, nous utiliserons le modéle souris en lien avec les données préliminaire obtenue au laboratoire. Adultes (P21-100) pour comparaison avec les autres données de la littérature