
Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-062510)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
La souris est l’espèce animale la plus étudiée dans le domaine de l’inflammation cérébrale. La communauté scientifique dispose pour ces études d’un modèle animal utilisé sur la souris et reproduisant les carractéristiques de la l’inflammation cérébrale. Au cours de cette étude, nous étudierons l’implication d’un sous type de céllules immunitaires résident du cerveau et de la moelle épinière dans l’apparition et l’évolution de l’inflammation, et particulièrement dans l’inflammation des vaisseaux sanguins.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
La neuroinflamamtion est présente dans de nombreuse pathologies cérébrales, comme la sclérose en plaques, les accidents vasculaires cérébraux et la maladie d’Alzheimer. Une meilleure comprehension de l’implication des macrophages perivasculaires dans la neuroinflammation permettrait une meilleure prise en charge des patients atteints de ces différentes maladies.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Les animaux seront soumis à trois types d’interventions: (1) Induction d’un modèle de sclérose en plaques. Durée : 2 minutes par animal. (2) Injection de liposomes dans le liquide cérébral. Durée : 30 minutes par animal. (3) Imagerie de l’inflammation cérébrale. Durée : 1 heure par animal. Chaque intervention est réalisée une fois par animal.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Le modèle de sclérose en plaques utilisé provoque une paralysie des membres postérieurs des animaux. Ces derniers peuvent également présenter des signes de douleur dans les heures suivant la chirurgie nécessaire à l’injection dans la citerne cérébrale. De plus, l’injection intraveineuse de traceur IRM requiert la pose d’un cathéter sur la veine caudale, ce qui peut occasionner une douleur considérée comme modérée.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
A l’issue de chaque procédure les animaux seront mis à mort afin de réaliser des analyses de microscopie.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Les procédures expérimentales ne peuvent pas être remplacées par d’autres méthodes expérimentales n’impliquant pas l’utilisation d’animaux vivants car des techniques de Remplacement ne sont pas susceptibles d’apporter le même niveau d’information. Nous avons sélectionné le modèle présentant le meilleur compromis entre pertinence scientifique et sensibilité de l’espèce. En effet, la souris (Mus musculus) est l’espèce animale qui a été la plus étudiée dans la neuroinflammation, grâce à différents modèles bien caractérisés comme l’EAE utilisée dans ce projet. L’anatomie du système nerveux murin et la physiologie de la souris sont également bien connues et sont proches de celles de l’homme, ce qui fait des modèles utilisés dans ce projet des approches expérimentales fiables de la neuroinflammation rencontrée chez les patients. Enfin, il n’existe pas de modèle fiable utilisant des vertébrés moins sensibles ou des invertébrés, compte tenu de leur anatomie et de leur physiologie très différentes de l’homme.
2. Réduction
Nous utiliserons le nombre minimal d’animaux afin de souscrire au principe de Réduction. Le nombre d’animaux utilisé est déterminé en fonction de la spécificité/sensibilité des méthodes utilisées, nos travaux précédemment publiés et la littérature. L’utilisation d’outils d’imagerie non invasive (comme l’IRM et l’IPM) permettent de Réduire significativement le nombre d’animaux utilisés.
3. Raffinement
Afin de souscrire au principe de Raffinement, les animaux seront anesthésiés durant chaque procédure. Les expériences seront réalisées par du personnel qualifié en respectant les règles de bonnes pratiques de laboratoire pour le respect des animaux, tout en veillant à ne pas dépasser les points limites fixés au préalable. Le bien-être des animaux sera suivi bi-quotidiennement par du personnel qualifié 5j/7 et quotidiennement pendant les weekends et jours fériés et cela pendant toute la durée du projet. Les animaux seront hébergés dans des cages standards répondant aux normes européennes actuelles. Pour éviter de stresser les animaux, les cages seront isolées de tout bruit extérieur et l’accès à l’eau et à la nourriture sera à volonté. Une importance particulière sera apportée au bienêtre des animaux. Tout sera mis en oeuvre pour Réduire l’angoisse, la souffrance et la douleur de chaque animal, pouvant être occasionnées pendant le projet. Les souris seront pesées et acclimatées pendant une heure dans la pièce expérimentale. Un suivi strict et rapproché des animaux, une évaluation de la douleur basée sur le grimace scale, une couverture analgésique suffisante en période pré et post induction et un accès facilité à la nourriture seront mis en place. Les principes éthiques et les standards de Raffinement seront utilisés jusqu’à la mise à mort de l’animal.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
La souris (Mus musculus) est l’espèce animale qui a été la plus étudiée dans le domaine des neurosciences vasculaires. L’anatomie et la physiologie de la circulation cérébrale sanguine de la souris sont bien connues et sont semblables par leurs grands traits à celles de l’homme. Les propriétés tissulaires desvaisseaux cérébraux sont identiques chez l’homme et la souris. L’ensemble des connaissances et des acquis dont nous disposons au laboratoire et dans la littérature rend cette espèce particulièrement intéressante pour étudier l’implication des macrophages perivasculaires dans les modèles de neuroinflamamtion. Le stade de développement des animaux est de 2 à 3 mois. Il est classiquement décrit que le modèle d’EAE est plus efficace dans cette fenêtre de temps, qui correspond à la pathologie humaine qui touche de jeunes adultes.