Résumé non technique reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-063719)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Dans nos recherches récentes, nous avons examiné l’influence du système nerveux périphérique (SNP), en particulier la croissance des nerfs autour des tumeurs, sur le développement du cancer du pancréas et des pancréatites chroniques. Nous avons découvert que les fibres nerveuses subissent un remodelage spécifique et progressif au cours de ces pathologies, et que la suppression de ces nerfs peut affecter leur progression. Il est maintenant crucial de comprendre les mécanismes derrière ces changements des fibres nerveuses et d’explorer d’autres aspects du SNP. Pour cela, nous avons identifié des paires de molécules (ligands et récepteurs) qui jouent un rôle dans ce processus, tant du côté des nerfs que des cellules environnantes dans la tumeur. Parmi ces paires de molécules, nous avons repéré plusieurs candidats importants qui pourraient influencer l’innervation (croissance des nerfs).
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
A court terme, les résultats de ce projet augmenteront nos connaissances sur les mécanismes fondamentaux régulant l’innervation tumorale. A plus long terme, les résultats pourraient avoir des applications médicales concrètes dans le traitement du cancer.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Les animaux recevront des injections dans le ventre sur une période de 5 à 7 semaines. Il y aura une cinquantaine d’injections pendant cette période, chaque injection dure environ 2 secondes.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Les injections intrapéritonéales peuvent causer de la douleur suite à la pénétration de la peau avec l’aiguille au moment de l’injection. Des aiguilles à insuline sont utilisées, la douleur de l’injection IP est donc légère et furtive. Pour les injections de céruléine, les souris sont injectées 8 fois par jour. Ces injections entraînent progressivement une pancréatite chronique qui ne cause pas d’inconfort observable chez l’animal. Nous avons observé qu’il est plus stressant pour les souris d’être anesthésiées plusieurs fois par jour durant la procédure. Une analgésie locale est effectuée aux sites d’injection avec de la lidocaïne sous forme de gel dermique. Une grille de score servira de repère pour vérifier l’état de l’animal.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Ces animaux ne peuvent être réutilisés pour d’autres procédures. Par conséquent, à la fin de chaque procédure, les animaux seront euthanasiés puis disséqués pour récupérer différents organes tels que le ganglion coeliaque et le pancréas, afin d’être analysés.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Les souris sont particulièrement pertinentes pour notre étude car elles développent des pancréatites de manière similaire aux humains, et les modèles murins de pancréatite et de tumeurs pancréatiques sont bien établis et largement acceptés. Cette similarité permet d’obtenir des résultats plus pertinents pour la compréhension des maladies humaines. Par conséquent, l’utilisation de souris, qu’elles soient sauvages ou génétiquement modifiées, est cruciale pour étudier de manière intégrée les interactions entre les cellules tumorales et le système nerveux périphérique, ce qui est essentiel pour notre projet. Il n’existe pas d’alternative non animal pour ce modèle.
2. Réduction
Des stratégies sont mises en place afin de limiter l’utilisation d’animaux tout en obtenant suffisamment de données pour répondre aux questions liées à l’étude. Ainsi, l’élaboration précise des protocoles et le choix pertinent des contrôles sont des éléments déterminants. Par ailleurs, l’utilisation d’outils statistiques permet d’estimer au mieux le nombre d’animaux nécessaire, afin de comparer de façon significative 2 groupes de petite taille (4 à 8 animaux). Le nombre d’individus à avoir par lot est fixé à 5 animaux par groupe. Toutefois, 20 % des animaux peuvent ne pas être analysables à cause de la perte de matériel biologique au cours des différentes étapes réalisées entre la procédure expérimentale et l’observation. Nous avons donc besoin de 6 animaux par groupe. Le contrôle des paramètres environnementaux et du statut sanitaire des animaux permet également de limiter la variabilité des résultats expérimentaux obtenus, réduisant ainsi le nombre d’animaux nécessaire pour obtenir des résultats statistiquement valables. Les procédures décrites sont appliquées depuis plusieurs années au sein de l’institut et sont maîtrisées par les expérimentateurs. Nous avons donc l’expérience nécessaire concernant la réalisation des procédures et l’évaluation de l’impact sanitaire sur les animaux. La qualité de notre plan expérimental ainsi que l’étude détaillée du nombre d’animaux nécessaires pour obtenir un résultat scientifique statistiquement valable nous permettent d’optimiser le nombre d’animaux utilisés. Ce projet nécessitera au maximum 234 souris.
3. Raffinement
Les souris utilisées dans ce projet seront élevées en groupes sociaux, avec un nombre maximal de 5 individus par cage d’une surface de 500 cm², dans un environnement enrichi pour optimiser les conditions d’hébergement et favoriser un comportement normal, afin de diminuer au maximum le stress des animaux. Les enrichissements varient au sein de l’animalerie en fonction des périodes (cotons, dômes, tubes en carton, barrettes de bois, etc.). Il y a toujours au minimum deux types d’enrichissement disponibles pour pouvoir alterner. Les souris boivent et se nourrissent ad libitum. Les élevages sont effectués au sein de notre établissement agréé, où 5 personnes sont dédiées à l’organisation et à l’entretien des élevages. Ainsi, l’état sanitaire et environnemental des animaux est contrôlé quotidiennement. De plus, une analgésie est administrée lorsque les expériences ou l’état des animaux le nécessitent.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Les souris sont particulièrement pertinentes pour notre étude car elles développent des pancréatites de manière similaire aux humains, et les modèles murins de pancréatite et de tumeurs pancréatiques sont bien établis et largement acceptés. Cette similarité permet d’obtenir des résultats plus pertinents pour la compréhension des maladies humaines. Par conséquent, l’utilisation de souris, qu’elles soient sauvages ou génétiquement modifiées, est cruciale pour étudier de manière intégrée les interactions entre les cellules tumorales et le système nerveux périphérique, ce qui est essentiel pour notre projet. Il n’existe pas d’alternative non animal pour ce modèle. Nos expériences seront réalisées sur des souris âgées de 8 à 14 semaines car nous travaillons sur la physiologie d’animaux