Résumé non technique reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-091643)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
L’objectif est la caractérisation génétique des individus dans le cadre de la gestion d’élevage d’animaux génétiquement altérés
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Il est nécessaire d’identifier tous les individus génétiquement modifiés dans le cadre de la gestion d’élevage afin de répérer les animaux d’intérêt pour les différents projets scientifiques.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Prélèvement d’une biopsie (auriculaire ou caudale) par animal (contention et biopsie < 1 minute, prélèvement en lui même < 1s, taille du prélèvement < 5mm)
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
L’effet indésirable qui peut survenir est une douleur légère et très passagère (quelques secondes) lors du prélèvement.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Les animaux génotypés sont utilisés soit pour l’élevage, soit pour l’expérimentation. Dans le cas de l’expérimentation, les animaux sont euthanasiés à l’issue d’un projet scientifique autorisé par le ministère. L’élevage a pour but de produire les animaux nécessaire à l’expérimentation. Les animaux qui n’ont pas le génotype nécessaire pour les expérimentations ou le maintien de la lignée seront euthanasiés lorsqu’ils ne peuvent pas être réutilisés dans des projets indépendants de leur génotype.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Les animaux produits dans l’animalerie sont nécessaires pour des projets scientifiques validés par différents organismes scientifiques, projets pour lesquels il n’existe aucune méthode alternative in vitro ou in silico. Avant de déposer cette demande, une alternative non-invasive (arrachage de bulbe pileux) a été testée mais n’a pas donné de résultats exploitables. De plus, cette méthode, ainsi que d’autres méthodes non-invasives (analyse de fécès, prélèvement buccal) entraînant toutes un niveau de stress équivalent à la biopsie invasive à la queue ou à l’oreille, n’ont pas été retenues.
2. Réduction
L’animalerie élève de nombreuses lignées pour prélèvement de tissus ou pour des protocoles d’expérimentation animale. L’élevage a pour but de produire les animaux nécessaire à l’expérimentation. Le maintien des lignées par reproduction nécessitant un génotypage est nécessaire pour éviter la consanguinité, et pour la production de contrôles dans la même portée. Cela contribue à diminuer la variabilité génétique des animaux et donc des résultats, permettant la Réduction du nombre d’animaux nécessaires aux expériences. Selon les lignées et les projets, au moins la moitié des animaux n’ont pas le génotype nécessaire à l’expérimentation, environ un quart est utilisé pour prélèvement de tissu, et un autre quart dans des projets scientifiques validés par le ministère. Lorsque c’est possible, les animaux qui n’ont pas le génotype adéquat sont réutilisés dans d’autres projets.
3. Raffinement
Les méthodes de prélèvement (biopsie à l’oreille ou à la queue) et de marquage (boucle d’oreille lors du sevrage, ou tatouage avant sevrage) ont été choisies pour minimiser l’inconfort en fonction de l’âge des animaux (et donc du développement de la queue et de l’oreille). La biopsie à l’oreille prélevée lors du marquage au sevrage des animaux n’induit pas de stress supplémentaire par rapport au marquage. Cette méthode n’induit pas de signes majeurs d’incomfort, et du fait que l’oreille est très peu vascularisée, n’engendre pas de saignement. Dans le cas de biopsies précoces, quand l’oreille n’est pas assez développée, la biopsie est prise sur l’extrémité de la queue, qui n’est pas ossifiée dans les 10 jours après la naissance. Le saignement est minime (moins d’une goutte) et s’arrête immédiatement. Le marquage comme le prélèvement sont réalisés avec du matériel adapté, le geste est rapide et sûr, réalisé en routine par du personnel formé. Les animaux sont surveillés quotidiennement par les animaliers. Ainsi, de même que pour tous les animaux de l’élevage, biopsiés ou non, si une infection ou signe d’inconfort est observé, un incident est rapporté concernant l’animal. Un traitement adapté est alors décidé, en accord avec le vétérinaire.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
La souris est un modèle idéal pour l’utilisation de lignées modifiées génétiquement permettant l’étude ciblée de systèmes biologiques complexes. 5 à 10% des animaux sont utilisés après sevrage (entre 21 et 30 jours après la naissance) lorsqu’un génotypage précoce n’est pas nécessaire. Pour minimiser le stress, sexage, marquage et biopsie sont réalisés en même temps.