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Évaluation in vivo de l’efficacité anticancéreuse d’un traitement à base de nanocapsules lipidiques pour le glioblastome

Types de recherche
Oncologie et Recherche fondamentale
Mots-clés
Glioblastome, Nanomédicaments, et Traitement local
Souris : 50
Souffrances
sans réveil0
légères0
modérées0
sévères50
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué50

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Le glioblastome est une forme très grave de cancer du cerveau, avec un pronostic difficile. Malgré des traitements comme la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, l’espérance de vie moyenne est d’environ 15 mois. Deux grands obstacles rendent ces traitements moins efficaces : d’abord, une barrière protège le cerveau et empêche les médicaments d’atteindre facilement la tumeur, et ensuite, certaines cellules cancéreuses sont résistantes à la chimiothérapie et continuent de se propager dans le cerveau. Après une chirurgie, la plupart des patients font face à des rechutes agressives près de l’endroit où la tumeur a été retirée. Pour améliorer la survie de patients, il est essentiel d’empêcher ces rechutes. Deux approches prometteuses sont en développement : l’administration directe de médicaments dans le cerveau à l’aide d’implants ou de gels, et l’utilisation de nanomédicaments. La première permet d’amener les traitements directement à la tumeur, en contournant la barrière protectrice du cerveau, tandis que la seconde utilise des particules minuscules pour cibler les cellules cancéreuses, dépasser la résistance du cancer et limiter les effets secondaires. Dans ce projet, des nanoparticules ont été développées pour transporter deux médicaments qui, bien qu’ils n’aient jamais été testés ensemble pour traiter le glioblastome, se sont révélés très efficaces contre les cellules cancéreuses en laboratoire. L’objectif est maintenant de vérifier leur efficacité en les administrant directement dans le cerveau de souris porteuses de tumeurs. Cinquante souris seront utilisées pour évaluer cette nouvelle combinaison de traitements.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

L’objectif de ce projet est de vérifier l’efficacité anticancéreuse d’un nouveaux traitement combinatoire véhiculant des agents chimio-thérapeutiques pour les tumeurs cérébrales très agressives. Les retombées de ce projet pourraient permettre de répondre à un besoin médical non pourvu dans le traitement de ces tumeurs qui n’a pas bénéficié d’innovation thérapeutique depuis 2005.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les animaux seront soumis à deux chirurgies à 14 jours de distance: 1) greffe tumorale de cellules; 2) administration intratumorale d’un traitement anti-cancéreux. La durée approximative des chirurgies ou tout acte nécessitant une anesthésie de l’animal ne dépassera pas les 30 minutes.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Les nuisances anticipées dans ce projet concernent la greffe, le traitement intracérébral et les actes chirurgicaux. Les sources de stress potentielles avant/pendant ces actes sont la manipulation, contention des animaux, les injections d’anesthésiques, l’incision de la peau. La perte de poids reflétant la progression tumorale des tumeurs intracrâniennes est aussi un effet indésirable attendu dans ce projet. Il est également possible, quoique rare, que les animaux développent des troubles neurologiques lors de stades avancés de la pathologie.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Tous les animaux seront mis à mort à la fin de la procédure expérimentale, lorsque l’un des points d’arrêts est atteint. Si les animaux n’ont pas atteint ces points au jour 120 post-greffe tumorale, ils seront considérés comme guéris et seront mis à mort.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

L’objectif de ce projet est de tester l’efficacité d’un traitement combiné, administré localement, qui délivre des agents chimiothérapeutiques pour traiter des tumeurs cérébrales très agressives. Les équipes de recherche ont élaboré les différentes étapes de l’expérimentation en s’appuyant sur des résultats obtenus précédemment. La validation de l’efficacité du traitement chez des animaux vivants (in vivo) est une étape cruciale avant d’envisager des essais cliniques chez l’humain. Actuellement, il n’existe aucune autre alternative à l’expérimentation animale pour ce type de recherche.

2. Réduction

3R / Réduction :

Le nombre total d’animaux requis pour ce projet est de 50. Ce chiffre a été déterminé en se basant sur des protocoles déjà établis : nous avons utilisé une méthode statistique pour calculer le nombre nécessaire d’animaux afin d’obtenir des différences statistiquement significatives entre les groupes étudiés (n = 10 animaux par groupe x 5 groupes expérimentaux = 50 animaux). L’étude de survie durera environ 22 jours pour les animaux témoins et pourra s’étendre jusqu’à 120 jours pour les animaux traités. Les jours de décès après la greffe seront analysés à l’aide d’un logiciel statistique, afin de comparer la survie entre les différents groupes.

3. Raffinement

3R / Raffinement :

Les souris seront hébergées par groupes de 5 par cage, avec des mesures d’enrichissement de leur environnement pour assurer leur bien-être. Cela inclut l’utilisation de litière à base de cellulose, de petits dômes stérilisables, et des morceaux de bois à ronger dans chaque cage. Les animaux seront observés quotidiennement, et des efforts seront faits pour les habituer aux situations potentiellement stressantes afin de minimiser leur inconfort. Une échelle d’évaluation de la souffrance sera utilisée pour mesurer leur niveau de douleur ou de détresse, en tenant compte de critères comme la perte de poids, les changements physiques ou comportementaux, la réaction aux stimuli, et l’apparition de signes cliniques de souffrance. En fonction du score obtenu, des mesures seront prises pour soulager la détresse (comme fournir de l’eau gélifiée, de la nourriture dans la cage ou des enrichissements supplémentaires) et pour gérer la douleur, notamment avec des analgésiques.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Le modèle souris (avec le modèle rat) représente le modèle le plus étudié dans le traitement des tumeurs cérébrales. Le modèle de tumeur que nous étudions est un des modèles les plus utilisé dans la littérature pour des études des mécanismes immunitaires et la délivrance des médicaments pour le traitement des tumeurs cérébrales agressives. Les différents travaux scientifiques dans ce domaine ont utilisé très majoritairement des souris de 5 à 8 semaines : afin de pouvoir confronter nos résultats avec la littérature nous avons choisi d’utiliser des souris de 7 semaines.