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Etude exploratoire de l’impact d’une supplémentation chronique d’un extrait d’olivier sur le profil lipidique postprandial chez le chat.

Types de recherche
Maladies animales et Recherche appliquée
Mots-clés
chat, Nutraceutiques, prévention primaire, et Surpoids
Chats : 12
Souffrances
sans réveil0
légères0
modérées12
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation12
Devenir non indiqué0

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Le surpoids chez le chat est un problème fréquent en médecine vétérinaire, touchant jusqu’à 63% des chats dans certains pays. Outre ses implications économiques pour les propriétaires, le surpoids a des conséquences graves sur la santé des chats et favorise les affections telles que le diabète de type 2, pour lequel il n’existe actuellement aucun traitement efficace. Il est donc impératif de mettre en place des mesures préventives pour ralentir l’apparition du surpoids et des comorbidités associées. Récemment, l’utilisation de composés naturels à base de plantes, notamment l’extrait de feuille d’olivier, a émergé comme une approche prometteuse pour la prévention du surpoids. Chaque composé pris indépendamment possèdent des propriétés bénéfiques pour la santé et limite la croissance du tissu adipeux. Cependant, malgré des études approfondies, les avantages spécifiques de cet extrait n’ont pas encore été étudiés chez le chat. Ainsi, notre étude vise à évaluer la capacité de l’extrait d’olivier à limiter les altérations biologiques liées à une surcharge lipidique, mimant les dysfonctions associées au surpoids chez le chat, en se focalisant sur l’inflammation et les dysfonctions des vaisseaux sanguins.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

A ce jour, de nombreux traitements et modifications du mode de vie des chats sont utilisés pour lutter contre le surpoids et les altérations métaboliques associées. Malheureusement, la plupart d’entre eux s’avèrent coûteux, peu efficaces sur le long terme et peuvent induire des effets secondaires graves. Par ailleurs, bien que des résultats prometteurs aient été obtenus quant aux effets préventifs des extraits d’olivier sur le surpoids chez l’homme, le domaine de la prévention chez le chat est très peu étudié. Ainsi, tous les résultats obtenus au cours de cette procédure contribueront à une meilleure compréhension des mécanismes physiologiques sous-jacents au surpoids chez le chat, ainsi qu’à une meilleure compréhension de l’impact d’une supplémentation en un extrait de feuille d’olivier chez le chat soumis à un régime hyperlipidique, reproduisant ainsi les altérations biologiques liées au surpoids. À terme, l’objectif final serait de proposer une stratégie de prévention primaire reposant sur l’extrait d’olivier, suffisamment efficace pour Réduire l’inflammation systémique et les altérations de la fonction endothéliale associées au surpoids chez les chats. Cette approche pourrait potentiellement prévenir la progression des altérations métaboliques, telles que le diabète, et Réduire l’incidence des cas de surpoids chez les chats.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les chats subiront deux poses de cathéter veineux à 3 semaines d’intervalle sous anesthésie générale. Le cathéter sera retiré le lendemain de sa pose. Par l’intermédiaire de ce cathéter, chaque chat aura un total de 6 prélèvements sanguins : 3 prélèvements espacés de 2h, puis 3 semaines après, 3 prélèvements espacés de 2h. Un prélèvement sanguin dure environ 5 minutes mais le stress global dure environ 15 minutes car 3 chats seront prélevés sur la même période.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Au cours de cette procédure, plusieurs effets indésirables sur les chats peuvent être notés. Deux poses de cathéters veineux espacées de 3 semaines sont effectuées, chacune suivie de prélèvements sanguins via le cathéter. La pose du cathéter engendre un stress lié à la contention de l’animal, à l’anesthésie et la pose du cathéter, d’une durée d’environ 30 minutes, à une intensité de gravité modérée. De plus, un stress de gravité légère est induit par la contention nécessaire pour prélever le sang via le cathéter en place (5 minutes / chat). Enfin un stress léger pourrait également exister lors du retrait du cathéter veineux à l’issue des prélèvements, stress de durée de 5 minutes. Par ailleurs, un stress de gravité léger peut également être généré par la modification de l’appétence du régime alimentaire « standard » au moment de l’expérience, par l’ajout de 0.1% d’extrait d’Olivier (pendant 3 semaines) ou des 10% d’huile pour le régime « hyperlipidique » (pendant 1 jour) durant les 5 semaines de la procédure. Cela peut perturber les habitudes alimentaires des chats et entraîner une réticence éphémère (3 jours maximum) à consommer leur nourriture habituelle. Enfin, les animaux seront isolés à la fois lors de la distribution des repas quotidien durant une quinzaine de minutes et aussi lors de la pose du cathéter jusqu’à son retrait, soit une durée d’environ 1 jour et demi. Cet isolement peut également être une source de stress, par limitation de leurs interactions sociales et de leur environnement.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les chats retourneront à l’animalerie et pourront être inclus dans un autre projet.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

Notre projet vise à prévenir le surpoids et les altérations métaboliques associées spécifiquement chez les chats. L’utilisation de ce modèle animal est donc pertinent et indispensable, et permet de cibler précisément les besoins et les réponses physiologiques propres à cette espèce.

2. Réduction

3R / Réduction :

En amont de ce projet, nous réalisons des tests de toxicité in vitro, à la fois sur les molécules isolées et sur l’extrait total d’olivier, en utilisant des lignées cellulaires de chat : les cellules intestinales et les macrophages. Nous examinons également le potentiel effet anti-inflammatoire et anti-oxydant de cet extrait. Cette approche nous permet de prédire les effets toxiques en fonction des doses testées, et de déterminer la dose la plus efficace à tester chez le chat, réduisant ainsi le nombre de chats nécessaires à inclure dans notre procédure. Nous minimiserons le nombre de chats utilisés par des méthodes expérimentales validées et reproductibles réalisées par un personnel expérimenté et en ayant recours à des analyses statistiques appropriées. Ainsi, nous avons trouvé que 6 animaux par groupe seront nécessaires à notre étude. Notre projet inclut donc 12 chats (6 mâles et 6 femelles).

3. Raffinement

3R / Raffinement :

Pendant la procédure, nous mettrons en place plusieurs mesures visant à assurer le bien-être des animaux et à minimiser toute forme de stress. Tout d’abord, une feuille de suivi des soins, comprenant une évaluation quotidienne du comportement des chats ainsi que des examens cliniques réguliers, permettra d’évaluer tout signe de détresse ou de problème de santé au cours de la procédure. Pour limiter le stress lié à la pose du cathéter, la cathétérisation sera réalisée sous anesthésie générale, dans un lieu calme. Pour stopper la sédation et accélérer le réveil du chat, nous utiliserons un antidote 30 à 60 min après l’anesthésie. Le réveil des animaux sera surveillé attentivement. Chaque semaine, nous suivrons le poids de chaque animal. Cela nous permettra de détecter rapidement tout changement dans les habitudes alimentaires ou dans le poids des animaux, et d’ajuster en conséquence le régime alimentaire ou les doses d’extrait d’olivier si nécessaire. Enfin, en dehors des jours de prélèvements sanguins où les chats seront isolés, les chats seront logés en 2 groupes de 6 chats (n=6) au sein de la chatterie d’ONIRIS, où des étagères et des cachettes murales sont installées.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Notre projet vise spécifiquement à prévenir le surpoids et les altérations métaboliques associées chez les chats. L’utilisation de ce modèle animal est donc essentielle pour cibler précisément les besoins et les réponses physiologiques propres à cette espèce. Cela permet la transposabilité directe des résultats à la pratique clinique vétérinaire. Par ailleurs, nous travaillerons sur des animaux sains, ce qui permet d’étudier les mécanismes physiopathologiques de la maladie à un stade précoce (prévention). Au cours de cette procédure, 12 chats de 3 ans seront inclus. Il a été montré que l’augmentation de l’âge pouvait avoir un impact sur le métabolisme lié au surpoids et à la gestion de l’inflammation. Afin de minimiser l’impact de l’âge sur nos résultats et d’assurer la comparabilité des données, notre projet inclut des jeunes chats de même âge : 3 ans.