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Utilisation de progestérone issue de plantes pour maîtriser la reproduction chez la chèvre (partie 2)

Types de recherche
Maladies animales, Oncologie, Recherche appliquée, Recherche fondamentale, et Système endocrinien
Mots-clés
Reproduction animale
Chèvres : 82
Souffrances
sans réveil0
légères70
modérées12
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)82
Réutilisation0
Devenir non indiqué0

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Mise au point, pour l’élevage caprin et ovin, d’une technique de synchronisation des oestrus et des ovulations à partir de progestérone et molécules associées, issues de plantes, en Remplacement des techniques actuelles qui utilisent des substances de synthèse issues de l’industrie du médicament. Le projet se déroulera dans 2 établissements utilisateurs.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

1. Mise au point d’une technique durable de synchronisation des oestrus et des ovulations chez la chèvre et la brebis. 2. Fin de l’utilisation de substances chimiques de synthèse, remplacées par des molécules naturelles issues de plantes 3. Meilleure connaissance des contenus de certaines plantes en progestérone et molécules associées et du déterminisme génétique de ces contenus

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

1. Ovariectomies réalisées en une seule fois sous 1 anesthésie générale dans l’EU1. L’opération dure une trentaine de minutes. Elle est réalisée par un chirurgien expérimenté. 2. Prélèvements sanguins à la veine jugulaire réalisés par des techniciens expérimentés. Chacun de ces animaux fera l’objet de 12 (ovx) ou 31 (entières) prélèvements ponctuels. Chaque prélèvement dure quelques secondes et sera réalisé dans l’EU2. 3. Pose d’une éponge intra vaginale contenant du FGA sur 15 chèvres de la partie 2 (chèvres entières) réalisée dans l’EU 02.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Les animaux peuvent ressentir du stress lors des manipulations, de la phase pre opératoire, de l’induction de l’anesthésie, et de la phase de réveil. L’apparition de douleurs suite à la chirurgie est également possible, ainsi qu’une éventuelle infection qui entraînerait abattement, fièvre et anorexie. Lors de l’anesthsie, une irritation de l’appareil respiratoire supérieur (lié à lintubation) peut apparaître, mais c’est rare. Un hématome peut apparaître suite aux prises de sang à la veine jugulaire, ainsi qu’aux injections intramusculaires, mais c’est rare. Du fait que la progestérone, au contraire d’autres stéroïdes comme l’oestradiol, est plutôt connue par ses effets protecteurs que néfastes sur le fonctionnement cellulaire et sur le système nerveux central, nous n’attendons pas de nuisances ou d’effets indésirables sur les animaux liés à l’administration de progestérone. Toutefois, compte-tenu du fait qu’il y a des molécules associées à la progestérone et d’autres composés encore inconnus dans la plante étudiée, nous mettrons en place au cours de l’expérimentation, des observations précises (troubles comportementaux, digestifs ou autres manifestations visibles) sur les animaux recevant les préparations testées.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les expérimentations prévues n’occasionneront aucun désordre de long terme ni aucune invalidité permanente. Les animaux retourneront donc dans l’unité expérimentale où ils seront potentiellement réutilisables.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

Nous nous intéressons à une réponse physiologique complexe. Des méthodes de Remplacement, telles que des cultures de cellules ou une modélisation mathématique, ne peuvent, du fait de cette complexité extrême, être utilisées.

2. Réduction

Le nombre d’animaux utilisés a été rationalisé afin de ne pas utiliser plus d’animaux que nécessaire, tout en conservant une bonne mise en évidence statistique. Sur la base d’un test-t et avec les concentrations de P4 attendues et des effectifs de 15 (contrôle) et 15 (P4), on obtient une puissance de test de 100% .

3. Raffinement

Les animaux ovariectomisés recevront un traitement anti-douleur ; tous les animaux seront hébergés en groupe social sur paille et avec enrichissement (caisse en bois pour grimper). Le nombre de prises de sang a été réduit au minimum (ovx: 4 pour le premier jour et 2 par jour ensuite pendant 5 jours; entières : 1 par semaine pendant 3 semaines, puis 1 par jour pendant 4 semaines). Le transport des animaux entre l’EU1 et l’EU2, distants de 300 mètres, sera réalisé dans une bétaillère agréée, conduite par un chauffeur et un animalier diplômés et expérimentés. La vitesse sur le centre est limitée à 30 kms/heure et, de ce fait, n’occasionnera pas de trouble supplémenaire aux animaux. De la paille fraîche sera répandue sur le sol du véhicule prélablement nettoyé, ocassionnant ainsi un confort certain aux animaux transportés.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Les caprins sont une des espèces qui utilisent ces traitements en ferme sur le terrain. Aucun traitement de synchronisation analogue n’existe sur des espèces modèles de type souris, rat, poisson-zèbre ou C. elegans et l’effet mâle n’existe pas dans ces dernières espèces, ce qui justifie l’utilisation de l’espèce caprine choisie qui est, en même temps, l’espèce modèle et celle à qui s’adressera la technique si celle-ci débouche sur le terrain. Animaux adultes femelles et mâles (pour l’induction des ovulations), donc âgés de deux ans ou plus et qui sont choisis pour être dans la moyenne des âges des chèvres et boucs en production susceptibles, dans les élevages cibles, de recevoir le traitement utilisant la la plante de nos campagnes contenant de la progestérone naturelle.