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Production d’anticorps polyclonaux sur souris

Types de recherche
Autre recherche fondamentale, Oncologie, Production de routine, Recherche fondamentale, Système immunitaire, et tests réglementaires
Mots-clés
antigène, Antisérum, Immunisation, production d’anticorps polyclonaux, et souris
Souris : 750
Souffrances
sans réveil0
légères0
modérées750
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué750

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Produire sur des souris de très bons anticorps polyclonaux spécifiques avec une haute affinité dirigée contre des protéines d’intérêt, pour des activités de recherche ou de diagnostic pour lesquels ils n’existent pas des alternatives accessibles. Éventuellement : Utiliser les cellules B pour préparer des hybridomes et/ou extraire les séquences des portions variables des chaines légères et lourdes des anticorps.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

De nombreuses analyses de diagnostic ou de recherche nécessitent de détecter, de visualiser ou de quantifier une protéine dans un échantillon biologique. La plupart d’entre elles reposent sur l’utilisation d’anticorps qui reconnaissent spécifiquement la protéine d’intérêt. Ces anticorps sont produits en immunisant un animal contre la protéine.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

– 3 à 5 iInjections sous-cutanées, intradermique, intramusculaire, intrapéritonéale ou espacées de 14 à 21 jours sur animaux vigiles : quelques secondes – 3 à 5 series de 5 jours d’iInstillations intranasales (20ul) sur animaux anesthésiés espacées de 14 à 21 jours : 6 à 10 min – Gavage avec sonde gastrique sur vigiles : jusqu’à 3 séries de 5 jours consécutives espacées de 21 jours: quelques secondes – Prélèvement sanguin (retro mandibulaire) sur souris vigiles (100ul, J-7, J24, J45 ou 48 et éventuellement J66 et J87: quelques secondes – Prélèvement sanguin (cœur) sur souris anesthésiés (acte terminal) animaux : quelques minutes

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Il se peut que l’inoculation d’une protéine (ou l’adjuvant utilisé) induise une réaction inhabituelle plus générale (hyperthermie) ou intense (forte inflammation locale, ulcération, nécrose). Pour cette raison, l’état général des animaux et les points d’injection seront surveillés pendant les 48h premières heures, puis régulièrement. Les injections et les prélèvements sanguins de petit volume ne requièrent qu’une contention. Pour ce geste les animaux sont susceptibles d’éprouver une douleur légère de courte durée.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Tous les animaux seront mis à mort à la fin de la procédure pour un prélèvement sanguin terminal afin de répondre à l’objectif scientifique.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

La production d’anticorps polyclonaux de forte affinité dirigés contre un antigène résulte de la stimulation de différentes populations leucocytaires qui ne peut être reproduite de façon satisfaisante et efficace in vitro. L’initiation de la réponse immunitaire dans les souris naïves est unique pour chaque antigène et possible grâce à l’expression d’une grande diversité d’anticorps par les cellules B in vivo. Cette diversité est assurée par la recombinaison de différents segments de gènes qui ensemble composent les anticorps (germline répertoire). Au début d’une immunisation, certaines de ces anticorps (cellules B) vont se lier à l’antigène avec une affinité souvent très faible, mais suffisante pour initier une réaction immunitaire. Lors de cette réactions les cellules B reconnaissant de l’antigène vont se multiplier et commencer à secréter des anticorps. Au fur et à mesure de l’immunisation et des boosts, les cellules B accumulent des mutations aléatoires dans les gènes codant pour les anticorps, permettant ainsi d’augmenter (ou diminuer) de manière significative l’affinité des anticorps produits. Ce processus nécessite des interactions des plusieurs types cellulaires dans des tissues immunitaires et ne peuvent pas être reproduits in vitro ni prédit de manières satisfaisant par des méthodes in silico.

2. Réduction

Dans la très grande majorité des cas, un lot de 5 animaux sera suffisant pour obtenir la quantité d’anticorps nécessaire pour les travaux scientifiques. Dans certains cas (échec de l’immunisation ou besoin de très grandes quantités d’anticorps), il peut être nécessaire de répéter l’immunisation 2 ou 3 fois. Nous estimons que le nombre de demandes de production d’anticorps polyclonaux portera sur un total d’environ 30 antigènes et donc 150 animaux par an.

3. Raffinement

Il se peut que l’inoculation d’une protéine (ou l’adjuvant utilisé) induise une réaction inhabituelle plus générale (hyperthermie) ou intense (forte inflammation locale, ulcération, nécrose). Pour cette raison, l’état général des animaux et les points d’injection seront surveillés pendant les 48h premières heures, puis régulièrement. Le protocole d’immunisation sera interrompu si des signes généraux sont observés. Les soins adéquats seront apportés à l’animal (anti-inflammatoires, antibiotiques, soins locaux…). L’animal sera mis à mort si aggravation des signes cliniques malgré le traitement. Les injections et les prélèvements sanguins de petit volume ne requièrent qu’une contention, une préparation aseptique et une anesthésie locale et une réhydratation sous-cutanée. Le prélèvement terminal (grand volume) sera réalisé sous anesthésie générale.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

L’espèce utilisée est la souris de laboratoire. Le recours à des lignées consanguines de souris permet de Réduire le nombre d’animaux par groupe expérimental. Les souris de laboratoire restent des modèles dont la pertinence biologique et biomédicale est établie. De plus, l’utilisation de lignées de souris génétiquement modifiées permettra d’évaluer plus précisément les mécanismes moléculaires et cellulaires de la pathologie humaine. L’ensemble des animaux expérimentaux seront utilisés au stade « jeune adulte » : entre 6 et 12 semaines au début de l’expérience, âge à partir duquel le système immunitaire est mature et ne subit plus de changements majeurs.