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Evaluation d’un élément d’essai dans une étude pré-clinique de pharmacocinétique, de pharmacodynamie ou de toxicité

Types de recherche
Autres tests de tolérance et d'efficacité, Recherche appliquée, tests réglementaires, Toxicologie (hors obligations réglementaires), et Toxicologie et autres tests de sécurité
Mots-clés
Administration, bio-distribution, Pharmacocinétique, Prélèvement, et toxicité
Souris : 1800
Rats : 1800
Cochons d'Inde : 120
Lapins : 120
Chiens : 240
Furets : 180
Cochons : 120
Souffrances
sans réveil0
légères2190
modérées2190
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)70
Réutilisation2310
Devenir non indiqué2000

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

L’objectif du projet est d’étudier la pharmacocinétique, la bio-distribution ou la toxicité de candidat médicaments. Les résultats de ces études sont indispensables pour la mise sur le marché de nouveaux médicaments et pour la réalisation des autres études précliniques dans de bonnes conditions. En maitrisant la pharmacocinétique, il est possible de choisir des doses efficaces qui ne présentent pas ou le moins possible d’effets délétères sur l’animal. L’intérêt sociétale est majeur puisqu’il s’agit de prérequis réglementaires pour l’enregistrement de nouveaux médicaments.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Les études de pharmacocinétique et de toxicité permettent de cibler les doses du candidat médicament appliquées dans les études de pharmacologie préclinique, de manière à déterminer les temps de pré-traitement, la durée de vie, les doses présentant le plus d’efficacité et le moins d’effets secondaires… Mais aussi à évaluer leur distribution dans, et/ou leur potentielle toxicité sur différents organes. Ils sont donc nécessaires pour 1/Réduire le nombre d’animaux utilisés en expérimentation animale en ciblant au mieux les doses et temps de pré-traitement pour les études d’efficacité par exemple dans des modèles de pathologie, et 2/apporter des données pré-cliniques préalables aux études cliniques et à la mise sur le marché des médicaments.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les animaux sont soumis à des administrations d’éléments d’essai par diverses voies, de manière unique (de l’ordre de 1 à 60 secondes) ou répétée à diverses fréquences (1 à 3 fois par jour, pendant 1 à 91 jours), à l’état vigile ou sous anesthésie générale. A l’administration d’un élément d’essai peuvent s’ajouter des prélèvements de fluides biologiques, de manière unique (de l’ordre de quelques secondes à plusieurs minutes par prélèvement) ou répétée à diverses fréquences (1 à 8 fois par jour, sur une durée de 1 jour à plusieurs mois). Ces prélèvements sont réalisés sur animal vigile ou anesthésié. Chez le rongeur, un maximum de 7 prélèvements sanguins peut être réalisé le 1er jour, 1 ou 2 les jours suivants, puis 1 prélèvement par semaine pendant plusieurs semaines ou mois. Chez le non-rongeur, un maximum de 8 prélèvements sanguins peut être réalisé le 1er jour, 2 les quatre jours suivants, puis 1 prélèvement par semaine pendant plusieurs semaines ou mois. Dans le cas d’administrations répétées ou par perfusion, ou de prélèvements sanguins répétés, d’une chirurgie (implantation de cathéter veineux ou autre dispositif de type micro-pompe ou système d’accès vasculaire, ou prélèvement de tissus d’intérêt) peut être pratiquée sur les animaux, quelques jours avant le début des administrations ou des prélèvements, ou en fin d’étude. Ce type de procédure chirugicale dure entre 15 et 60 minutes par animal.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Quelques nuisances peuvent être causées par certaines procédures: par exemple, un stress provoqué par les administrations, des prélèvements divers ou à l’isolement (le cas échéant), une potentielle douleur post-opératoire (après chirurgie d’implantation de cathéter veineux ou autre dispositif) ou une gêne causée par le volume occupé par un dispositif implanté en sous-cutané.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Pour les 7 procédures décrites dans ce projet, tous les animaux, de toute espèce, soumis à un prélèvement terminal et/ou ayant reçu un élément d’essai toxique (atteinte des points limites) ou une substance dont les effets à long terme sont potentiellement néfastes, sont euthanasiés. Les animaux gardés en vie, et potentiellement réutilisés, sont ceux qui ont reçu un traitement dont les effets à long terme sont connus pour être non-néfastes. La réutilisation des animaux (toute espèce) est soumise à l’approbation du vétérinaire, celle-ci est privilégiée pour contribuer à la Réduction du nombre d’animaux utilisés en expérimentation animale. La décision de replacer un chien ou un furet est prise par le vétérinaire, en fonction du nombre et de la sévérité des procédures subies par l’animal, et éventuellement de son age.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

Les techniques, décrites et validées dans ce projet, sont utilisées dans divers modèles animaux qui ne peuvent pas être remplacés par des méthodes alternatives car ils impliquent l’observation des effets de substances pharmacologiques sur le comportement, la biologie clinique, le système immunitaire, les paramètres physiologiques, le métabolisme ou l’interaction entre différents organes ou systèmes, ou l’étude vise à évaluer la distribution d’une substance pharmacologique dans l’organisme vivant, dans son intégralité. Selon les espèces, le métabolisme est différent. Selon le stade d’avancement du projet ou selon le type de composé, il peut être nécessaire d’effectuer ces études sur les espèces suivantes : rats, souris, cobayes, lapins, chiens, furets, porcs. Ces techniques nécessitent l’utilisation d’animaux de laboratoire et ne peuvent être efficacement remplacées par des méthodes alternatives.

2. Réduction

Ce projet s’intègre dans un objectif de Réduction du nombre d’animaux utilisé en expérimentation animale. En effet, il permet de sélectionner dans des groupes réduits, les doses et les temps de pré-traitement les plus efficaces (et d’éliminer les doses sub-efficaces et/ou présentant trop d’effets délétères) avant les études pré-cliniques d’efficacité ou de sécurité, permettant, ainsi, de Réduire de manière importante le nombre d’animaux utilisé dans d’autres modèles d’études précliniques (modèle de pathologie, tests comportementaux et/ou physiologiques…). Dans le but de Réduire le nombre d’animaux, certains animaux peuvent être réutilisés après accord du vétérinaire. Le nombre d’animaux utilisé pour chaque étude est réduit au strict minimum, de manière à permettre une interprétation correcte et objective des résultats, évitant ainsi une répétition des études. Le nombre d’animaux sera déterminé en fonction des procédures secondaires qui seront ensuite réalisées sur les animaux ou selon les lignes directrices de l’OCDE dans le cas des études de toxicité. Ce projet, d’une durée de 3 ans, couvrirait un maximum de 36 études chez le rat, 18 chez la souris, 6 chez le cobaye, 9 chez le furet, 6 chez le lapin, 12 chez le chien et 6 chez le porc, en considérant qu’une étude correspond à une procédure expérimentale. De plus, la formation du personnel technique permettra de Réduire au minimum le nombre d’animaux utilisé (limitation du nombre d’animaux surnuméraires et de l’euthanasie prématurée des animaux).

3. Raffinement

Dans le cadre du projet, les mesures de Raffinement qui s’intègrent dans la règle des 3Rs, vont consister en un suivi des points limites permettant de sacrifier précocement tout animal présentant des signes de douleur, de souffrance ou d’angoisse (incluant une surveillance de l’aspect général, un suivi de poids, l’état d’hydratation, les tremblements, la respiration, etc…), ainsi qu’en une limitation de l’effectif au strict nécessaire. De plus, les animaux sont manipulés fréquemment par des techniciens formés et attentifs et suivis par le vétérinaire. Il est également mis en place un enrichissement complet dans leur hébergement, sous la forme de litière, objet de nidification, objet à ronger ou à mastiquer, présence de congénères. Prises dans leur ensemble, ces mesures tendent à limiter la variabilité des données. Lorsque nécessaire, les animaux sont anesthésiés et analgésiés. Le programme d’anesthésie et d’analgésie est défini par un vétérinaire, afin de Réduire au maximum toute douleur ou sensation de souffrance. De la même manière, lorsque les protocoles l’exigent, les chirurgies sont raffinées au maximum, en mettant à disposition des animaux, de l’oxygène ou air ambiant à concentration ajustable, des tapis chauffants, des lampes chauffantes et de soins post-opératoires complets. Enfin, lorsque nécessaire (e.g. en cas de prélèvements sanguins importants), une réhydratation des animaux est prévue.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

La distribution d’une substance ou ses effets sur la biologie clinique chez l’animal de laboratoire sont prédictifs de ce qui peut se produire en clinique. Par ailleurs, l’innocuité d’une substance ainsi que sa cinétique doivent être évaluées chez une espèce rongeur et une espèce non-rongeur (Réf. ICH M3(R2)). Le choix de l’espèce est propre à chaque étude et justifié par le donneur d’ordre, en fonction de la substance à tester, de son mécanisme d’action, de l’éventuelle disponibilité de données préliminaires issues de tests de pharmacocinétique ou d’innocuité, préalablement réalisés, ce peut être aussi en fonction des similitudes avec l’homme concernant des voies métaboliques précises ou un système physiologique cible. Principalement rongeurs (rats, souris, cobayes) sevrés, âge variant entre 3 semaines et 2 ans, conformément aux données historiques et à la bibliographie scientifique (par exemple, lignes directrices OCDE 420). Ces procédures décrites dans ce projet peuvent être utilisées de façon longitudinale sur des rongeurs depuis l’âge de sevrage jusqu’à l’âge adulte. Lapins, furets, chiens et cochons adultes conformément aux données historiques et à la bibliographie scientifique (par exemple, lignes directrices OCDE 409).