
Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-284389)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Ce projet technique de trangénèse permet de générer de nouvelles lignées de souris génétiquement modifiées pour différentes équipes de recherche dans le cadre d’études portant sur le contrôle de la réponse immune des lymphocytes B et du développement des lymphomes. Ces modèles in vivo sont indispensables pour une compréhension globale des systèmes complexes et multi-localisés tel que le système immunitaire. Les études in vitro utilisant des lignées cellulaires ou des études in silico ne peuvent pas Remplacer l’animal pour ces études car elles ne permettent pas de retranscrire toutes les interactions existantes au sein du système immunitaire et entre le système immunitaire et d’autres systèmes physiologiques. Les modifications génétiques permettent de mieux comprendre le rôle d’un gène en particulier dans le développement normal et tumoral du système immunitaire B ce qui peut donner des pistes d’intervention thérapeutique innovante pour les lymphomes. Les souris sont utilisées pour ces études car leur génome (ensemble de leurs gènes) et leur système immunitaire est proche de celui de l’Homme.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Ce projet permet de créer de nouvelles lignées de souris génétiquement modifiées permettant ainsi aux chercheurs de l’unité d’obtenir un modèle d’étude pour mener à bien leur projet de recherche. La technique de transgénèse est essentielle au developpement de modèles murins génétiquement modifié car elle permet d’intègrer une modification génétique précise au sein d’un organisme possèdant un système immunitaire physiologique complet. La modification spécifique d’un géne cible permet d’analyser et de comprendre la physiopathologie de nombreuses maladies en lien avec le dysfonctionnement du système immunitaire et particulièrement les lymphomes ou les maladies de depôts. Ces modèles peuvent également, à terme, servir dans le devellopement d’essai préclinique.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Au cours de ce projet, 150 femelles seront soumises à 1 chirurgie de réimplantion d’embryons sous anesthésie gazeuse lors du transfert d’embryon d’une durée de 15 minutes maximum et 3 injections sous-cutanées. 1000 souris au pelage marron devant être identifiés comme possèdant ou non la mutation seront anesthésiées afin qu’un petit morceau de queue leur soit prélevé et qu’une boucle d’identification leur soit mise.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
La piqûre d’aiguille pour l’injection de l’anti-douleur aux femelles recevant les embryons entraine une douleur légère et de courte durée et un stress physique de courte duré. L’intervention chirurgicale des femelles recevant les embryons entraine un stress physique ainsi qu’une gêne liée à la présence de l’agrafe sur le dos. Le prélèvement de bout de queue des animaux entraine une douleur légère et de courte durée au niveau du site de prélèvement et un stress physique de courte duré.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
En fin de procédure « transfert d’embryons »sur 5 ans : aucun animal ne sera réutilisé, ni replacé. En fin de procédure « genotypage de souris au pelage agouti » sur 5 ans: 600 animaux possédant la mutation génique d’interêt seront placés en zone d’élevage et utilisés dans un autre projet APAFIS sous la responsabilité d’un autre porteur de projet. Pour ce projet, ce sont 550 animaux qui seront euthanasiés (150 femelles pseudo-gestantes aprés la naissances des animaux chimériques + 400 animaux pelage agouti ne possédant pas la mutation génique d’interêt)
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Ce projet permet de générer de nouvelles lignées de souris génétiquement modifiées pour différentes équipes de recherche dans le cadre d’études portant sur le contrôle de la réponse immunitaire et le développement de lymphomes. Ces modèles in vivo sont indispensables pour une compréhension globale des systèmes complexes et multi-localisés tel que le système immunitaire. Les études in vitro utilisant des lignées cellulaires ne peuvent pas Remplacer l’animal pour ces études car elles ne permettent pas de retranscrire toutes les interactions existantes au sein du système immunitaire et entre le système immunitaire et d’autres systèmes physiologiques.
2. Réduction
Les femelles utilisées pour la production d’embryons ne recevront pas de traitement de superovulation. En effet, la technique de micro-injection nécessite d’avoir un embryon resistant à la pression de la pipette de micro-injection. Or, aprés traitement hormonal, les embryons générés sont moins resistant à la pression ce qui rend plus diffcile la micro-injection. Le nombre de femelles utilisées sera donc limité au strict minimum nécessaire pour avoir suffisement d’embryons. Les femelles fertiles utilisées qui ne présentent pas de bouchon vaginal seront réutilisées pour une expérimentation ultérieure. Les accouplements de chimères seront arrétés dès que les premiers animaux agoutis positifs pour la mutation d’interêt seront génotypés. Ainsi, le nombre d’animal engendré est limité au strict minimum nécessaire pour générer les fondateurs de la nouvelle lignée. Le nombre d’animaux utilisé sera limité au strict minimum nécessaire pour mener à bien toutes les procèdures de la demande d’autorisation de projet.
3. Raffinement
Le nombre d’animaux utilisé sera réduit au minimum afin d’avoir suffisamment d’animaux pour les expérimentations. Les mâles seront hébergés deux par deux afin de limiter le nombre d’animal isolé. Le personnel menant à bien les expérimentations est formé aux gestes de manipulation sur le petit animal ainsi qu’aux techniques de chirurgie. Leurs compétences sont maintenus au cours du temps limitant ainsi la douleur liée à la manipulation et à l’expérimentation. Les animaux bénéficient d’enrichissement dans les cages conformes aux recomandations de la structure du bien être animal de l’établissement. Pour chaque expérimentation, des points limites spécifiques ont été définis et une prise en charge de la douleur est prévue avec un protocole utilisant des analgésiques afin de reduire la souffrance animal au cours du temps.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
La modification du génome dans le cadre de recherches fondamentales visant à comprendre, dans sa globalité et sa complexité, le contrôle de la réponse immune et les lymphoproliférations ne peut s’effectuer que dans certaines espèces animales pour lesquelles les techniques de transgénèse ont été mises au point et ont fait leurs preuves. Les modèles in vitro utilisant des lignées cellulaires ne suffisent pas pour l’étude des systèmes complexes et multilocalisés tel que le système immunitaire. Les techniques de transgénèse sont très performantes dans l’espèce Mus musculus. Cette espèce possède un génome très proche de celui de l’Homme (99% d’homologie), ce qui en fait un outil idéal pour comprendre les effets de ces modifications génétiques sur les systèmes étudiés. Les systèmes immunitaires de l’Homme et de la souris sont très proches. Les animaux femelles utilisées, seront en âge de procréer (de 2 à 12 mois) que ce soit pour l’étape de production de blastocystes, l’étape de production de femelles pseudo-gestantes ou l’étape de transmission germinale des modifications génétiques. Pour l’étape de micro-injection de cellules ES modifiées dans des blastocystes, des embryons de 3,5 dpc (days post-coïtum) seront utilisés. Les animaux (mâles et femelles au pelage agoutti) seront génotypés au moment du sevrage soit aux alentours de 4 semaines.