Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-326586)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Notre recherche porte sur le diabète de type 1 (DT1), une maladie caractérisée par la destruction des cellules pancréatiques responsables de la production d’insuline. Cette destruction entraîne des hyperglycémies chroniques, pouvant entraîner de graves complications vasculaires. Nous avons identifié une protéine capable de régénérer ces cellules et avons développé cinq variantes de cette protéine, que nous avons testées sur des souris diabétiques. Nos résultats préliminaires indiquent que ces nouvelles protéines stimulent la prolifération des cellules productrices d’insuline, ce qui pourrait en faire des traitements prometteurs pour le DT1. Pour développer un traitement antidiabétique, nous souhaitons évaluer l’efficacité de chacune de ces protéines. L’objectif est de déterminer laquelle d’entre elles est la plus efficace, ainsi que la dose optimale et la méthode d’administration la plus adaptée. Nous testerons donc cinq concentrations différentes avec quatre méthodes d’administration (intrapéritonéale, sous-cutanée, intraveineuse et orale) sur un modèle de souris diabétiques, afin d’évaluer leur efficacité dans le contexte du DT1. Notre approche sera séquentielle et hiérarchisée : si l’une des protéines candidates montre de bons résultats avec une méthode et une dose spécifiques, nous pourrons écarter les autres options, réduisant ainsi le nombre de souris nécessaires.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Les résultats de cette étude seront déterminants pour identifier la dose optimale et la voie d’administration offrant la meilleure efficacité antidiabétique de nos analogues. En les combinant avec les autres études en cours, notamment les études pharmacocinétiques, nous maximiserons les chances de succès dans le développement d’une thérapie pour le diabète de type 1.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
En plus de la mesure de la glycémie en début de procédure, plusieurs prélèvements sanguins seront effectués sur chaque animal, selon leur groupe : trois prélèvements seront réalisés par ponction de la veine caudale (après incision de la queue) pour le groupe traité pendant 3 semaines (soit 4 prélèvements au total, incluant le prélèvement initial; durée de l’intervention : 30 secondes); dix prélèvements seront réalisés pour le groupe traité pendant 10 semaines (soit 11 prélèvements au total; durée de l’intervention : 30 secondes); dix-huit prélèvements seront réalisés pour le groupe traité pendant 18 semaines (soit 19 prélèvements au total; durée de l’intervention : 30 secondes). En fonction des groupes, chaque animal recevra soit une injection, soit une administration orale par gavage du composé, effectuée de manière hebdomadaire : trois injections ou administrations orales pour le groupe traité pendant 3 semaines (durée de l’intervention : entre 30 secondes et 1 minute); dix injections ou administrations orales pour le groupe traité pendant 10 semaines (durée de l’intervention : entre 30 secondes et 1 minute); dix-huit injections ou administrations orales pour le groupe traité pendant 18 semaines (durée de l’intervention : entre 30 secondes et 1 minute).
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Les souris utilisées dans cette étude constitue un modèle classique pour l’étude du diabète de type 1 (DT1), présentant généralement une hyperglycémie modérée. La ponction de la veine caudale, qui implique l’extraction de sang de la veine située dans la queue, peut entraîner une douleur ou un inconfort, avec un risque d’infection si le site n’est pas correctement aseptisé. Ces prélèvements seront effectués de manière hebdomadaire, pouvant atteindre jusqu’à 18 prélèvements selon les groupes, augmentant ainsi le risque d’infection. L’administration orale par gavage peut provoquer du stress et de l’inconfort, avec des risques de perforation ou de blessure de l’œsophage, ainsi que d’aspiration de liquide dans les poumons, entraînant des difficultés respiratoires si la sonde est mal positionnée, surtout en cas de répétition de la procédure. Les injections intrapéritonéales (IP), sous-cutanées (SC) et intraveineuses (IV) comportent également des risques d’inconfort et de douleur au site d’injection. Pour les injections IP, il existe un risque de perforation des organes internes, tandis que les injections SC peuvent provoquer des œdèmes ou des hématomes si elles sont administrées trop rapidement. Les injections IV, quant à elles, comportent des risques de saignements et de lésions veineuses. Dans tous les cas, une infection peut survenir si les conditions d’asepsie ne sont pas rigoureusement respectées. Il est important de noter que les injections et les gavages seront également réalisés de manière hebdomadaire, jusqu’à 18 administrations selon les groupes, ce qui accentue les risques liés à ces procédures répétées.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
À la fin de la procédure, les animaux seront mis à mort pour permettre des analyses post-mortem.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Dans notre étude, les composés développés présentent des caractéristiques pharmacodynamiques uniques qui ne peuvent être pleinement évaluées que dans des systèmes biologiques complexes, comme ceux des souris. L’étude in vivo est essentielle pour mesurer avec précision l’efficacité et l’interaction de nos analogues avec leurs cibles biologiques, ainsi que pour comprendre les réponses physiologiques qu’elles déclenchent. Ces mécanismes ne peuvent pas être reproduits de manière fiable par des méthodes in vitro ou par modélisation informatique, rendant l’approche in vivo indispensable pour évaluer l’efficacité thérapeutique potentielle des composés.
2. Réduction
Nous veillerons à utiliser un nombre minimal d’animaux dans nos expériences. Des analyses statistiques sur des échantillons préliminaires ont révélé que 16 animaux par condition suffisent pour obtenir des résultats exploitables, sans nécessiter de répétitions supplémentaires. Certaines souris peuvent ne pas développer d’hyperglycémie, mais elles ne seront pas écartées, car elles présentent une infiltration lymphocytaire significative, un indicateur préclinique important du diabète de type 1 (DT1). Ainsi, notre étude inclura les souris diabétiques et prédiabétiques pour obtenir des données complètes et fiables sur l’efficacité de nos composés. Enfin, pour Réduire le nombre d’animaux utilisés, nous adopterons une approche séquentielle et hiérarchisée. Si un composé montre une efficacité notable avec une voie d’administration et une dose spécifique, les autres conditions seront progressivement écartées. Nous ajusterons les expériences en fonction des résultats obtenus, conformément aux principes des 3R.
3. Raffinement
La glycémie sera mesurée par prélèvement d’une goutte de sang de la veine caudale. Avant l’incision, une crème analgésique contenant de la lidocaïne sera appliquée sur l’extrémité de la queue pour assurer une anesthésie locale. La ponction sera effectuée rapidement et avec précision pour minimiser le stress, et une légère pression sera appliquée pour arrêter le saignement et prévenir les hématomes. Pour les injections intrapéritonéales (IP), sous-cutanées (SC) et intraveineuses (IV), la zone d’injection sera désinfectée avant et après chaque administration, afin de Réduire le risque d’infection. Des aiguilles de petit calibre seront utilisées pour minimiser la douleur et les traumatismes tissulaires. Avant une injection IV, la queue de la souris sera réchauffée dans de l’eau tiède afin de dilater les vaisseaux sanguins, facilitant ainsi l’injection et réduisant les tentatives. Les volumes injectés seront limités afin d’éviter tout inconfort. Pour l’administration orale (gavage), des sondes d’alimentation adaptées seront employées afin de minimiser le risque de perforation de l’œsophage ou de lésions internes. Les animaux seront surveillés attentivement pour déceler tout signe de détresse ou de difficultés respiratoires. Tous les animaux seront hébergés dans un environnement enrichi et en groupes sociaux, dans des portoirs ventilés. Ils auront accès à de l’eau stérilisée et des aliments irradiés pour minimiser les risques de contamination. Durant toute la procédure, les animaux seront surveillés à l’aide d’une grille de score pour évaluer et objectiver les éventuelles souffrances, avec des points limites précoces et des mesures correctives adaptées.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Les souris utilisées dans cette étude constituent un modèle de référence pour l’étude du diabète de type 1 (DT1), car elles développent spontanément la maladie par des mécanismes similaires à ceux observés chez l’humain. Leur phénotype et les étapes de progression du DT1 sont bien documentés, ce qui permet des études précises et reproductibles. Dans notre étude, ces souris sont essentielles pour évaluer l’efficacité de nos composés dans un contexte de DT1. Pour cette étude pharmacodynamique (i.e. l’étude des effets des analogues sur l’organisme), nous utiliserons des souris âgées de 8 à 20 semaines. Cet intervalle d’âge correspond à la période adulte, où les processus métaboliques sont stabilisés, offrant ainsi une meilleure représentativité des réponses physiologiques et pharmacologiques. À cet âge, les souris présentent un profil métabolique mature, ce qui permet d’obtenir des données d’efficacité plus fiables et transposables, tout en minimisant les variations liées à la croissance ou aux effets du sevrage.