
Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-397605)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
La réponse inflammatoire est bénéfique pour l’organisme humain car elle le protège efficacement contre les infections et favorise également la réparation des tissus lésés. Cependant, lorsque l’inflammation devient excessive, elle peut devenir délétère et causer des syndromes auto-inflammatoires. L’inflammation est déclenchée par des senseurs de pathogènes ou de stress, notamment au sein des plateformes de signalisation qui contrôlent la sécrétion de composants dans notre sang. Ces composants indiquent à notre système immunitaire de réagir à quelque chose de nocif, comme une infection. Les mécanismes de régulation ainsi que l’activation de la voie de l’inflammation restent peu compris. De nouveaux mécanismes régulateurs de l’inflammation ont été découverts grâce à des approches in vitro. Le projet vise donc à valider l’importance de ces régulateurs in vivo. Pour cela, nous testerons la réponse inflammatoire de souris génétiquement invalidées pour ces mécanismes régulateurs. L’inflammation sera déclenchée par l’injection d’un composant bactérien connu pour induire une inflammation systémique chez la souris, caractérisée par des symptômes précoces tels que l’abaissement de la température et l’élévation des signaux d’alarme déclenchant les mécanismes de défense de l’organisme contre les infections. Ce projet vise donc à comparer ces deux paramètres entre des souris témoins (sauvages) et des souris invalidées pour les mécanismes régulateurs de l’inflammation, 4 à 6 heures après l’injection du composant bactérien. Au cours de ce projet, nous allons étudier plus précisément le rôle respectif des différents composants de cette voie inflammatoire en utilisant des souris génétiquement modifiées capables ou non d’activer cette voie. En résumé, le projet vise à approfondir la compréhension des mécanismes moléculaires régulant l’inflammation. Cette recherche pourrait avoir des implications importantes pour la compréhension et le traitement des maladies inflammatoires chez les humains.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Une inflammation excessive et dérégulée est associée à des syndromes auto-inflammatoires, entraînant des symptômes qui altèrent la qualité de vie des patients. L’activation d’une voie spécifique de l’inflammation pourrait contribuer à ce phénomène. Les souris souffrant d’une infection sévère présentent une activation de cette voie. L’injection d’un composant bactérien est largement utilisée dans la recherche pour induire une inflammation en formant des complexes protéiques appelés inflammasomes. Jusqu’à présent, les mécanismes de régulation et d’activation de cette voie inflammatoire restent mal compris. Des ligneées des souris chez lesquelles certains régulateurs spécifiques de cette voie inflammatoire ont été désactivés ont été générées afin d’étudier l’impact de ces régulateurs dans la régulation de cette voie chez la souris après une infection sévère. En plus de ces souris, des modèles de souris présentant une fonction inflammatoire dérégulée ont également été créés. En étudiant spécifiquement le rôle de différents composants de cette voie inflammatoire, nous espérons identifier de nouvelles cibles thérapeutiques susceptibles de prévenir une inflammation excessive. En résumé, notre projet vise à approfondir la compréhension des mécanismes sous-jacents à l’inflammation excessive, dans le but d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de développer des stratégies de traitement pour les maladies inflammatoires.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Le projet repose sur un modèle d’infections chez la souris, impliquant l’injection d’un composant bactérien sur des animaux éveillés. Cette injection, réalisée sur une durée de 10 secondes, est effectuée une seule fois au début de la procédure sur 648 animaux. Deux prélèvements sanguins seront réalisés sans anesthésie pour prelever petite quantité de sang sur une durée de 10 secondes sur 648 animaux. Un seul prélèvement sur 648 animaux sur une durée de 20 secondes seront realises sous anesthésie générale à la fin de l’expérience.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Lors de l’injection, il peut y avoir une douleur au point d’injection ainsi qu’une Réduction de l’activité et de la mobilité des animaux. De plus, il existe un risque d’hypothermie consécutive à l’injection de substance bactérienne pendant les premières heures. Les prélèvements de sang au niveau de la joue peut induire du stress chez les animaux. En outre, les prises de température rectale peuvent également causer du stress chez les animaux.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Tout les animaux utilisés dans procédure seront mis à mort selon une méthode réglementaire. Les souris seront euthanasiées après la procédure, car l’injection de LPS provoque un état inflammatoire chez les souris, rendant difficile leur survie au-delà de 6 heures. De plus, le sang est prélevé à plusieurs reprises pendant la procédure, ce qui affaiblit les souris.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Un modèle basé uniquement sur des cellules isolées ou l’utilisation d’outils informatiques ne pourrait pas refléter toute la complexité de la réponse du système immunitaire face aux infections sévères, ni les interactions entre les différentes cellules immunitaires. Une étude menée sur un animal entier est donc indispensable à des fins exploratoires, et nous utiliserons un modèle d’infection largement validé dans d’autres études.
2. Réduction
Le calcul du nombre d’animaux par groupe a été effectué afin de mettre en évidence des différences significatives entre les groupes. Au cours de chaque expérience, plusieurs analyses utilisant diverses techniques seront effectuées sur les prélèvements, ce qui permettra de minimiser le nombre de souris utilisées. L’utilisation à la fois de mâles et de femelles permet ainsi de limiter la perte d’animaux.
3. Raffinement
Les procédures expérimentales ont été optimisées pour Réduire au maximum l’inconfort et le stress subis par les animaux. Leur bien-être est scrupuleusement pris en compte dans toutes les procédures en termes de conditions d’élevage. Il y a un suivi des souris sur 6 heures, la prise de température toutes les 2 heures, l’utilisation de la grille d’évaluation du comportement des souris. La surveillance raprochée des animaux nous permettra d’identifier précocement tout changement physique (blessure) ou comportemental, qui sont des signes de stress. Des points limites bien définis permettent de limiter la souffrance animale au minimum.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Les souris sont les animaux les plus utilisés en immunologie, avec un large choix de solutions techniques dédiées disponibles commercialement. Des modèles génétiquement modifiés sont d’ores et déjà disponibles. Il s’agit de jeunes adultes (8-12 semaines) dont le système immunitaire est à maturité.