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Isolement et revivification des souches de Toxoplasma gondii en modèle murin

Types de recherche
Autre recherche fondamentale, Maladies infectieuses, Oncologie, Protection de l'environnement, Recherche appliquée, et Recherche fondamentale
Mots-clés
génomique, Isolement, Pathogénicité, Souche, et Toxoplasma gondii
Souris : 640
Souffrances
sans réveil0
légères100
modérées0
sévères540
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué640

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

La détection et l’étude des souches de toxoplasme circulant chez l’humain et au sein de la faune sauvage et domestique se justifie par un intérêt épidémiologique (caractérisation génétique permettant de connaître la circulation des souches du parasite dans le contexte d’une seule santé : One Health). Dans ce cadre, l’isolement de ces souches ne peut se faire de manière satisfaisante que sur modèle murin en laboratoire, la culture cellulaire étant significativement moins sensible, et plus sujette aux contaminations.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Un des objectifs du projet est de mieux connaître l’épidémiologie des souches de toxoplasmes en France métropolitaine et DOM-TOM et d’étudier ainsi la biodiversité de T. gondii à des fins de santé publique. Pour cela, ce projet vise à collecter les souches issues des prélèvements cliniques, de les caractériser (d’un point de vue phénotypique et génotypique), les comparer aux souches circulant dans le monde et le cas échéant, alerter les autorités sanitaires de la survenue de cas groupés dus à des génotypes identiques ou voisins. Ces travaux incluent également une comparaison des souches humaines avec celles isolées dans l’environnement (notamment les souches isolées des animaux impliqués dans la transmission de la maladie).

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les interventions qui peuvent causer des nuisances sont: (1) l’inoculation en intrapéritonéale de l’échantillon, qui peut causer une gêne sur un laps de temps très court; (2) et le prélèvement sanguin et autres sécretions en lien avec l’infection, réalisé sur l’animal sous anésthésie, qui peut causer un stress de quelques secondes lié à la contention. Ces interventions sont réalisées une seule fois, à l’exception des sécretions en lien avec l’infection, qui peuvent etre réalisées jusqu’à deux fois.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Dans la majorité des cas, les souris ne présentent aucun effet indésirable. Dans une minorité de cas où les souris présenteraient des symptomes, les seules nuisances sont liées à l’infection (animal fièvreux durant quelques heures maximum et parfois mort rapide durant la nuit en cas d’infection sévère).

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les animaux ayant été infectés par un agent pathogène, les souris devront être systèmatiquement euthanasiées en fin de procédure.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

La culture cellulaire est possible pour le toxoplasme, mais elle est de moindre sensibilité que l’isolement chez la souris. Elle sera réalisée lorsque les prélèvements auront été réalisées dans des conditions proches de l’asepsie et que les prélèvements n’auront pas été considérés comme précieux (prélèvements précieux : prélèvements humains et prélèvements d’animaux pour lesquelles peu de données existent).

2. Réduction

L’optimisation du protocole a permis de Réduire le nombre de souris utilisées de 6 à 3 sans nuire à la réussite de l’isolement de souches.

3. Raffinement

Les 2 à 3 souris inoculées en fonction de la procédure sont hébergées dans des cages pouvant contenir 5 à 6 souris d’après les normes en vigueur. Les souris font l’objet d’un enrichissement dès leur mise en cage et jusqu’à la fin de l’expérimentation. Dans les cas où la souche infectante montre des signes de virulence, une grille de score de la douleur, établie dans le cadre du projet, est suivie pour définir les interventions ou point limites à appliquer. Ces interventions incluent, le cas échéant, l’administration d’un traitement antidouleur, l’augmentation de la fréquence d’observation (deux à trois fois par jour au lieu d’une seule) et l’euthanasie des animaux si le score de la douleur correspond au point limite atteint. Tous les prélèvements seront réalisés sous anesthésie générale.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Les souris (Mus musculus) sont l’animal de choix pour l’isolement du parasite. Mis à part le chat domestique, la souris représente l’espèce animale de laboratoire la plus adaptée pour l’isolement de souches de toxoplasmes (le modèle rat par exemple ne permet pas cet isolement). Elle est utilisée par l’ensemble des équipes de recherche internationale qui travaille sur l’isolement du toxoplasme. Des souris femelles à partir de 4 à 8 semaines sont utilisées afin de permettre l’inoculation des prélèvements. L’âge des animaux utilisés dans nos procédures correspond à une taille et un poids de l’animal minimums pour lequel l’injection du volume d’inoculum envisagé est bien toléré.