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Mise au point de modeles et enseignement pratique de techniques de pointe en radiologie interventionnelle

Types de recherche
Formation professionnelle
Mots-clés
Ablation, Embolisation, Formation professionnelle, et Radiologie interventionnelle
Cochons : 80
Souffrances
sans réveil55
légères0
modérées25
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué80

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

L’objectif de ce projet est de proposer des programmes de formation continue pour les médecins spécialisés en radiologie interventionnelle (RI) dont la pratique évolue au regard des progrès et innovations technologiques. Cette spécialité de la radiologie associe une technique d’imagerie (rayons X, ultrason, IRM) à un geste invasif à visée diagnostique et/ou thérapeutique pour un large éventail de maladies. Les procédures mini-invasives, souvent moins lourdes que les chirurgies traditionnelles, sont effectuées sous anesthésie, sous guidage et contrôle par l’image pour accéder à une lésion à l’intérieur de l’organisme. La RI a fait son apparition au milieu des années 1960 pour le traitement de pathologies cardio-vasculaires. Cette technique s’est depuis considérablement développée et est aujourd’hui également utilisée dans d’autres domaines, tels que la neurologie et le traitement de cancers. Des études européennes montrent un taux d’augmentation des procédures interventionnelles de l’ordre de 10 à 20 % par an. L’enseignement de la RI est dispensé aux internes en radiologie selon un parcours modulaire, avec des options avancées pour les gestes les plus complexes. Une fois diplômés, les professionnels doivent maintenir leurs compétences et suivre les avancées technologiques (angiographie 3D, Cone Beam CT, imagerie de fusion…). Ce projet propose des programmes éducatifs pour aider les médecins radiologue à affiner leurs compétences pratiques en RI et en apprendre davantage sur les options thérapeutiques actuelles pour les cas courants et les cas techniquement difficiles.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

La radiologie interventionnelle a révolutionné la pratique de la médecine moderne grâce à l’introduction, au développement et à la validation de thérapies peu invasives, dont beaucoup ont non seulement remplacé des procédures invasives, mais ont également offert de nouvelles solutions diagnostiques et thérapeutiques là où il n’en existait pas auparavant. Ce projet de formation bénéficiera indirectement aux patients en permettant aux médecins radiologues d’approfondir leurs connaissances et maitrise pratique dans le traitement d’un grand éventail de maladies : pathologies cardiovasculaires (anévrysmes, varices, hémorroïdes), neurologiques, orthopédiques (arthrose, tendinites), cancers (Réduction de la taille des tumeurs en les « asséchant »), avec un focus sur les scénarios d’urgence (hémorragie suite à un accident, saignement tumoral, saignement post accouchement…).

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Chaque animal sera soumis à une anesthésie générale de 4 à 8 heures pendant laquelle des interventions chirurgicales mini-invasives guidées par l’imagerie (scanner, IRM) seront réalisées. Sur 5 ans, 55 animaux seront soumis à cette procédure sans réveil, 25 seront opérés et suivi pendant 15 jours avant une nouvelle anesthésie générale sans réveil

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Les nuisances pour les animaux sans réveil sont liées à l’induction de l’anesthésie : stress à la contention, injection intramusculaire. Pour les animaux modèles de néovacularisation, le réveil de l’anesthésie peut s’accompagner de nausées, désorientation, hypothermie, irritation trachéale. L’intervention chirurgicale pour créer le modèle est mini invasive (injection percutanée échoguidée sous anesthésie générale), les effets indésirables consécutifs à l’inflammation articulaire sont la boiterie avec fièvre éventuelle.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Tous les animaux sont euthanasiés sans réveil de l’anesthésie générale car les dommages occasionnés au cours de la formation ne permettent pas d’envisager leur survie.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

Les formations sont dispensées sur plusieurs jours avec des sessions théoriques et pratiques. Les sessions pratiques se déroulent sur modèles alternatifs et sur modèle animal. Tout est mis en œuvre avec l’organisateur du cours pour établir des modèles alternatifs pertinents et éviter/limiter l’usage d’animaux vivants. Seul un tiers de la formation est dispensée sur animal vivant, le reste des apprentissages se fait sur la base de cours théoriques, partage de cas cliniques (vidéos d’interventions chirurgicales) et démonstrations pratiques sur modèles ex vivo : Des fantômes en silicone, des simulateurs médicaux, des organes explantés seront utilisés. Aucun animal n’est sacrifié dans ce but, les organes sont récupérés de l’abattoir ou sur des animaux mis à mort à des fins scientifiques dans d’autres projets. L’animal vivant reste néanmoins nécessaire quand il s’agit d’utiliser le système vasculaire pour naviguer sous guidage radiologique et visualiser les cibles (angiographie) ou de générer des néovaisseaux en réaction à une inflammation tendineuse.

2. Réduction

Tous les moyens seront mis en œuvre pour Réduire le nombre d’animaux, à savoir: recherche et développement de modèles alternatifs, réalisations de plusieurs procédures par animal sur un même temps opératoire, mutualisation des sujets entre stagiaires, collecte d’organes pour formation ex vivo. Pour favoriser un environnement d’apprentissage plus efficace, chaque cours est limité à 20-30 participants. Un animal permet de former en moyenne 7 à 8 professionnels à une grande variété de gestes spécifiques de la radiologie interventionnelle.

3. Raffinement

Toutes les interventions se font sous anesthésie générale avec traitement de la douleur. Les animaux sont euthanasiés en fin de session de cours, sans réveil de l’anesthésie. Avant la procédure, les animaux sont maintenus en groupe social dans un environnement contrôlé en température et hygrométrie. Ils reçoivent une alimentation adaptée à leurs besoins, de l’eau à volonté, des jouets et dispositifs favorisant leurs comportements naturels comme le fouissage et mâchouillement. Un temps d’habituation avec douche tiède, promenade et distribution de récompenses permet la familiarisation des animaux aux manipulations. Une équipe compétente composée de zootechniciens, vétérinaire et chirurgiens assure au quotidien l’entretien, la surveillance et les soins des animaux. La Structure en charge du bien-être animal accompagne la mise en œuvre des formations. Avec le vétérinaire désigné, elle conseille les responsables de cours dans l’amélioration de leurs pratiques en faveur du bien-être des animaux et de l’application des 3R. Les gestes médicaux pour la préparation des modèles et la supervisions des cours sont réalisés par des médecins experts (radiologues, chirurgiens). Les animaux modèles de néovascularisation seront étroitement surveillés à leur réveil et durant les jours suivant l’intervention. Une vidéosurveillance 24h/24 permet un suivi visuel des comportements en animalerie et une intervention rapide du vétérinaire en cas d’anomalie. Une grille d’évaluation de la douleur est établie avec la conduite à tenir en cas de complications. Des points limites sont définis pour arrêter la procédure en cas de souffrance.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Le porc est un modèle pertinent pour les études impliquant de la chirurgie en raison de sa grande taille et de ses similitudes anatomiques (volume des organes, diamètres des vaisseaux sanguins…) et physiologiques avec l’homme. Un jeune porc charcutier de 3 à 4 mois, qui pèse entre 30 et 50 Kg, permet de reproduire fidèlement les scénarios cliniques en radiologie interventionnelle avec des imageurs et instruments identiques à ceux utilisés pour les patients (IRM, scanner, CBCT, échographie).