Aller au contenu

Inoculation de biopsies à l’animal pour identification et production d’un pathogène (renouvellement de projet)

Types de recherche
Autres troubles humains, Maladies infectieuses, et Recherche appliquée
Mots-clés
Biopsie, Identification pathogène, Inoculation pathogène, et Production pathogène
Souris : 450
Cochons d'Inde : 50
Souffrances
sans réveil0
légères0
modérées500
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué500

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Le but de ce travail est double : isoler des micro-organismes dont la culture est fastidieuse, voire impossible et les produire en grande quantité ce qui permettrait d’une part la confirmation de diagnostic, et d’autre part la mise au point d’un milieu de culture axénique (stérile et exempt d’autres microorganismes).

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Le laboratoire reçoit plusieurs milliers de prélèvements (sang, biopsies, LCR- Liquide Céphalo-Rachidien, arthropodes, insectes…) effectués par des vétérinaires ou des médecins dans le cadre de consultations ou de projets de recherches. Certains de ces prélèvements contiennent des micro-organismes en petite quantité qui n’ont jamais été décrits ou dont la culture n’a jamais été mise au point, d’où l’intérêt d’amplifier les pathogènes en les inoculant à un animal de laboratoire sensible. A partir des prélèvements de l’animal infecté il sera possible d’ensemencer une gamme variée de milieu afin d’identifier et de mettre au point une culture axénique. Des souris ou des cobayes seront utilisés en fonction de la nature du germe à isoler.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les interventions sur les animaux seront les injections en intrapéritonéal (IP) de la préparation issue du prélèvement et in fine, l’injection en IP des solutions d’anesthésiant/ euthanasiant avant les prélèvements post-mortem.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

La première nuisance sera celle de l’injection en intrapéritonéal (IP) de la préparation issue du prélèvement. Au niveau local, une rougeur et/ou gonflement peuvent apparaitre suite à l’injection. Si ces signes diminuent ou disparaissent dans les 48heures post-inoculation, la procédure sera poursuivie jusqu’à la fin du protocole. En revanche, si des complications et des signes extérieurs d’inconforts décrits dans la grille de scores des points limites sont observés, les mesures décrites dans la grille seront appliquées. Une deuxième nuisance peut être liée à l’injection en IP des solutions d’anesthésiant/ euthanasiant avant les prélèvements post-mortem. L’anesthésie ayant un effet rapide, aucun effet indésirable n’est attendu suite à l’injection.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

euthanasie de tous les animaux: Les animaux subissent une anesthésie profonde terminale pour permettre le prélèvement sanguin et/ ou d’organes avant l’euthanasie finale.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

Il n’existe pas toujours de milieu de culture pour certains micro-organismes et un animal sensible à l’infection est utilisé d’une part pour l’isolement et d’autre part pour maintenir un stock de ces pathogènes afin de les étudier ultérieurement. En outre, la mise au point d’un milieu de culture axénique (stérile et exempt d’autres microorganismes) nécessite la disponibilité d’un nombre important du pathogène à étudier pour tester ses conditions de culture (test de composés de culture différents) d’où la nécessité d’utiliser un animal pour produire les pathogènes à tester. La mise au point d’organoïdes par exemple n’est pas encore au point afin d’amplifier des microorganismes ex-vivo.

2. Réduction

Le nombre d’animaux est de 2 maximum par prélèvement potentiel. L’utilisation d’animaux dans le cadre de ce projet reste faible. Lorsque nous recevons un échantillon « précieux », il est en général en faible quantité et la concentration en microorganisme est assez faible aussi. Nous utilisons 2 animaux par échantillons au cas ou une injection ou un animal ne répondrait pas favorablement à l’inoculation.

3. Raffinement

Les deux individus de la même espèce sont hébergés ensemble dans la même cage avec une surface suffisante ainsi que des éléments de Raffinement appropriés (igloo, carrée de nidification, bois à ronger). Pour limiter toute souffrance et/ou angoisse des animaux, nous mettons en oeuvre des mesures d’acclimatation en zone d’hébergement d’une semaine avant de commencer les manipulations. Les animaux seront observés par un personnel compétent et expérimenté (pelage, respiration et mobilité) quotidiennement et pesées (2 fois par semaine) afin de relever tout signe d’anormalité. La température corporelle sera prise si des signes extérieurs correspondant à la grille de score sont observés. De la nourriture et de l’eau sont disponibles ad libitum. Un analgésique sera administré en cas de signes avérés de souffrance suivant la grille de score couplée à ce projet. L’analgésique que nous utiliserons sera de la buprénorphine en SC (sous-cutané) toutes les 12 heures pour la souris et toutes les 6 heures pour le cobaye. Un anesthésique sera administré avant l’euthanasie finale en injection IP pour les 2 espèces.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Certains pathogènes ne peuvent être produit qu’en utilisant un modèle animal. Selon le pathogène suspecté soit la souris soit le cobaye sera l’hôte approprié/ sensible pour sa multiplication. Par exemple: Le cobaye Dunkin Hartley pour cultiver Borrelia hispanica Les souris BALB/c: autres Borrelia, Coxiella, Bartonella et Rickettsia Le stade choisi sera le stade adulte : souris 6 à 8 semaines et cobaye 4 à 5 semaines. La volémie chez l’adulte est plus importante (un volume de sang plus important pourra être collecté).