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Etude de l’inhibition de la croissance tumorale de cellules cancéreuses dans des modèles de souris immunodéficients à l’aide de microARNs

Types de recherche
Oncologie et Recherche fondamentale
Mots-clés
cancer et microARN
Souris : 160
Souffrances
sans réveil0
légères0
modérées160
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué160

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

En France, avec près de 430 000 nouveaux cas de cancers (incidence) et à 150 000 décès (mortalité) en 2023, les cancers représentent l’une des principales causes de mortalité. Le nombre de nouveaux cas de cancers détectés correspond à près de 1 200 cas par jour sur une année. Les cancers les plus fréquents sont ceux du pancréas, du sein, du côlon-rectum et du poumon. Dans ce contexte, les microARNs (miARNs) sont de petites molécules régulant la biologie des cellules cancéreuses. Ils sont actuellement très étudiés en oncologie et représentent de nouvelles cibles thérapeutiques. Notre objectif est de démontrer l’efficacité de ces candidats sur l’inhibition de la croissance des cellules tumorales humaines dans un modèle de greffes sous-cutanées chez la souris immunodéficiente. Ainsi, 1 lignée de cancer du sein, 1 lignée de cancer du pancréas, 1 lignée de cancer du poumon, 1 lignée de cancer du foie et 1 lignée de mélanome seront utilisées. L’étude de l’effet de ces miARNs sur la croissance des tumeurs de souris greffées avec des cellules cancéreuses, consistera à comparer un groupe de souris traitées avec le médicament à un groupe de souris traitées avec un placebo.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

A ce jour, la mise en évidence de nouveaux traitements ou de nouvelles combinaisons de traitements représenterait une avancée majeure dans la prise en charge thérapeutique des patients atteints de cancer du sein, du pancréas, du poumon, du foie et de mélanome de type agressif et réfractaire. Notre étude s’attache à proposer de nouveaux traitements ou de nouvelles combinaisons de traitements afin de contrecarrer la résistance aux traitements et les mécanismes d’échappement.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Des cellules humaines seront injectées en sous cutané (1 fois, 5 minutes), ceci entrainera le développement d’une tumeur au niveau du flanc. Les animaux seront pris en contention 3 fois/ semaine (1 minute) pour la mesure de la tumeur et 3 fois /semaine (30 secondes) pour la prise de poids, pendant 16 semaines maximum et subiront une prise de sang (45 secondes). Lors des traitements thérapeutiques (durée de 4 à 16 semaines), les animaux subiront des injections intra-veineuses (8 fois minimum à 32 fois maximum, 20 secondes) et un prélèvement sanguin (sous anesthésie légère).

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Le développement d’une tumeur après inoculation de cellules tumorales peut entrainer une gêne à la locomotion dans de très rares cas. Lors des traitements, les animaux subiront des injections intra-veineuses répétées et un prélèvement sanguin (sous anesthésie légère). Ceci pourrait entrainer une irritation au point d’injection et une légère douleur. Les contentions multiples pour les traitements, le suivi tumoral ou la prise de poids peuvent entrainer un stress.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les animaux seront tous mis à mort à la fin de la procédure expérimentale, afin de collecter les tumeurs pour analyses.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

Notre laboratoire développe des modèles cellulaires en 3 dimensions (type sphéroïdes, tumoroïdes et organoïdes) permettant de Remplacer une partie des études précliniques chez la souris en testant in vitro l’efficacité des miARNs. Seuls les miARNs ayant montré un effet significatif sur l’inhibition de l’agressivité des cellules tumorales ont été choisis dans cette étude. Bien que pertinents, ces systèmes comportent des limites et ne récapitulent pas toute la complexité du développement tumoral chez l’homme ce qui explique le recours à des animaux.

2. Réduction

3R / Réduction :

Afin de Réduire au maximum le nombre d’animaux utilisés, nous avons utilisé un test statistique ainsi que des résultats préalables, détaillés dans la littérature. Grâce à ces approches, nous avons déterminé que des groupes expérimentaux composés de 10 animaux permettront d’obtenir des résultats statistiquement corrects et qui ne compromettront pas l’interprétation de nos résultats. Les travaux seront réalisés sur des souris femelles pour les modèles de cancer du sein et sur des souris mâles pour les autres cancers.

3. Raffinement

3R / Raffinement :

Les animaux seront hébergés en groupe dans un milieu enrichi pour limiter leur stress. Les animaux seront surveillés hebdomadairement par le personnel animalier lors du change et quotidiennement par les personnes en charge de l’expérimentation afin d’observer leur comportement, leur apparence et tous signes qui permettraient d’identifier des indications révélatrices de souffrance animale. Toutes les expériences et manipulations des animaux seront effectuées afin d’assurer le bien-être animal et de Réduire au minimum le niveau de stress des animaux. Les animaux seront anesthésiés pour la greffe cellulaire. Ils seront anesthésiés et recevront un analgésique lors du prélèvement sanguin. Les animaux seront également suivis périodiquement avec des points limites définis en lien avec le site d’implantation des cellules tumorales. Si l’un des points limites définis est atteint, l’animal sera mis à mort.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Dans le cadre de notre étude, nous utilisons des modèles qui sont bien caractérisés dans la communauté scientifique. L’utilisation de souris mâles et femelles permet une analyse statistique plus étendue en comparaison des mammifères de plus grandes tailles et représente un modèle de choix compte tenu des similitudes avec l’Homme. Dans le cadre de notre étude, nous utilisons des modèles qui sont bien caractérisés au laboratoire ou par ailleurs. Dans ce contexte, les modèles de souris immunodéficientes représentent les modèles les mieux caractérisés pour la mise en place de greffe de cellules humaines sans rejet. Nous utiliserons des souris adultes d’âge homogène de 8 à 12 semaines. A ces âges, les animaux présentent des caractéristiques adultes et sont réceptifs à la prise de greffes à 100%.