
Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-477713)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Le cancer est caractérisé par la prolifération incontrôlée de cellules qui subissent une transformation maligne. Le système immunitaire a un rôle majeur dans le contrôle de cette prolifération et plus particulièrement les lymphocytes T cytotoxiques, capables de lyser les cellules tumorales de façon spécifique. L’utilisation d’une vaccination thérapeutique basée sur des vecteurs lentiviraux ayant pour cible des antigènes tumoraux pertinents dans les cancers du col de l’utérus, de la prostate et du sein, pourrait être particulièrement efficace pour permettre l’activation des lymphocytes T spécifiques de ces antigènes et le contrôle immunitaire de la prolifération tumorale. L’objectif du présent projet est d’établir la preuve de concept préclinique de la co-administration de deux paires de ces vecteurs, sélectionnés en fonction du profil d’expression des antigènes par les tumeurs des patients. Ultimement, la co-administration des candidats immuno-thérapeutiques ayant une immunogénicité préservée sera proposée en vue d’un essai clinique.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Les bénéfices à court terme sont la preuve du concept préclinique d’utilisation des paires vecteurs lentiviraux dans la vaccination thérapeutique contre le cancer du col de l’utérus ou de la prostate. Les vecteurs lentiviraux codant pour des antigènes pertinents se sont révélés sûrs et efficaces comme des candidats vaccins contre des flavivirus (ZIKA et Dengue), le SARS-CoV-2, Mycobacterium tuberculosis, d’autres agents pathologiques, ainsi que des tumeurs induites par des HPV. L’avantage à long terme du projet actuel sera l’utilisation de ces vecteurs immuno-oncothérapeutiques dans le contexte d’une co-administration en clinique.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Dans deux procédures de sévérité légère, environ 228 souris au maximum seront immunisées avec des candidats vaccins (injections de quelques secondes), et mises à mort au bout de 14 jours afin d’analyser leur réponse immunitaire.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Les souris ressentiront une légère douleur au moment de l’injection des vecteurs, pendant une courte durée.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Tous les animaux seront mis à mort à la fin de chaque procédure car nous avons besoin de prélever leur rate pour réaliser les expériences nécessaires.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
L’objectif de ce projet est de tester l’efficacité de candidats vaccins destinés à l’humain. Ce type d’étude implique nécessairement une phase d’expérimentation animale du fait de la complexité de la réponse vaccinale et anti-tumorale au niveau d’un organisme entier. Cette étape constitue une preuve de concept requise par les agences réglementaires de santé en vue d’une application chez l’humain, en complément des études réalisées in vitro. Actuellement, aucun système cellulaire in vitro ne peut être utilisé pour Remplacer la recherche vaccinale et immuno-thérapeutique sur les animaux, car aucun modèle in vitro ne permet d’évaluer l’immunogénicité des vecteurs d’immunisation, car les mécanismes en jeu sont très multifactoriels et pas encore caractérisés de façon exhaustive.
2. Réduction
Des études précédentes ont permis d’optimiser le protocole de vaccination étudiée et de définir la cinétique de vaccination permettant de limiter le nombre d’animaux utilisés. Les vaccins ont été préalablement validés par des études chez la souris afin de s’assurer qu’ils permettent la mise en place de réponses contre des tumeurs pertinentes dans des modèles souris. Avant chaque procédure, le résultat des procédures précédentes sera pris en considération. L’objectif de ce projet est de vérifier l’absence de différence entre les groupes. Les données seront analysées à l’aide de tests statistiques. Le nombre de souris/groups expérimental a été de 6 dans chaque groupe expérimental, soit un total 204 souris.
3. Raffinement
Selon notre expérience antérieure, l’injection de vecteurs lentiviraux n’induit aucun signe clinique chez les souris. L’animal ne va pas souffrir et l’injection sera faite en respectant les bonnes pratiques vétérinaires; matériel unique, peau désinfectée avant l’injection. Les animaux seront surveillés après l’injection. Si les signes cliniques de souffrance sont légers, mais néanmoins présents, comme des poils hérissés ou l’inactivité, plusieurs mesures seront prises, incluant surveillance renforcée, l’ajout de gel hydrique pour faciliter l’accès à l’hydratation, réhydratation sous cutanée ou bien l’amélioration de l’enrichissement qui consistera à ajouter la litière à base de cellulose pour éviter l’irritation par les coupons de bois.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Le système immunitaire de la souris est proche du système immunitaire humain. Des études précédentes montrent que les vecteurs lentiviraux sont immunogéniques chez la souris et de nombreux outils sont disponibles pour étudier les réponses immunitaires chez cette espèce. Les expériences envisagées requièrent des animaux avec un système immunitaire fonctionnel. Elles seront donc menées sur les souris adultes âgées de 6 semaines au minimum.