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Prélèvement de tissus pour la caractérisation d’animaux génétiquement altérés

Types de recherche
Maintien des lignées génétiquement modifiées, Recherche fondamentale, et Système gastrointestinal
Mots-clés
Biopsie et génotypage
Souris : 2500
Souffrances
sans réveil0
légères2500
modérées0
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué2500

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

L’objectif du projet est d’identifier en fonction de leur génotype les souris génétiquement altérées pour une cible (MLKL), protéine impliquée dans une voie de mort cellulaire programmée, la nécroptose. Deux lignées de souris seront exploitées. Au sein de l’une d’elles, la protéine MLKL ne s’exprime dans aucune cellule de tout leur organisme. Quant à la seconde lignée, seules les cellules principales du foie (hépatocytes et cholangiocytes) n’expriment pas la protéine MLKL. Ces souris seront générées pour d’une part maintenir les lignées et d’autre part pour être utilisées dans des projets scientifiques ayant pour but d’étudier l’implication de cette protéine exécutrice de la nécroptose dans des hépatites aigües ou chroniques.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Le projet permettra le génotypage de souris nécessaires au maintient des 2 lignées de souris et pour fournir des animaux pour différents projets scientifiques (utilisation continue vers des DAP d’expérimentation).

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Le projet permettra d’identifier par génotypage les animaux à partir d’un prélèvement unique d’une biopsie de queue, éventuellement complété d’un second prélèvement de biopsie d’oreille en cas d’échec exceptionnel du premier génotypage. La procédure de prélèvement s’effectue en quelques secondes sur animal vigile. Cela concerne 500 animaux par an.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Les nuisances sont celles liées au prélèvement unique d’une biopsie de queue par individu, voir d’un éventuel second prélèvement au niveau de l’oreille. Ce type de prélèvement, qui s’effectue en quelques secondes seulement, n’induit qu’une douleur d’intensité limitée et est extrèmement brève. Elle peut entrainer une sensation d’inconfort, nuisance passagère qui n’entraîne pas de complications majeures.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les animaux seront gardés en vie, non pas pour une réutilisation, mais pour utilisation continue pour les expérimentations (2335 animaux) ou pour maintien de la lignée (reproducteurs, 165 animaux).

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

Aucune alternative à un génotypage par PCR à partir d’un échantillon d’ADN isolé à partir d’un fragment de tissu de l’animal.

2. Réduction

Le nombre d’animaux subissant un prélèvement pour génotypage est réduit à son minimum: La production est lié au maintien des lignées et aux besoins des projets scientifiques. Les schémas d’accouplement sont optimisés pour ne produire que des animaux “utiles” porteurs de modifications génétiques d’intérêt.

3. Raffinement

Pour minimiser la douleur associée au prélèvement de l’extrémité de la queue des souris âgées de 3 semaines, l’équipe de l’animalerie travaille activement à l’exploration de nouvelles techniques de génotypage. Le prélèvement de tissu est réalisé par une méthode éprouvée, précise, rapide et standardisée de façon à limiter les effets indésirables (stress et douleur). Des approches alternatives, comme le prélèvement de poils, de salive ou de fèces, sont actuellement en cours d’étude.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Cette espèce (souris) permet de modéliser la pathogenèse humaine d’hépatites aigües ou chroniques sur des temps raccourcis à l’échelle de vie de cet animal. Par ailleurs, ce modèle murin permet de tester in vivo les conséquences de l’absence d’expression au sein de cellules d’une ou plusieurs protéines potentiellement impliquées dans ces pathologies. Les souris sont prélevées au moment de leur sevrage et identification par bague à l’oreille, 3 semaines après la naissance. La réalisation de l’identification et du prélèvement au même moment permet de limiter les effets indésirables du prélèvement (une seule manipulation). En cas de problème technique sur le prélèvement (défaut d’extraction de l’ADN par exemple), un deuxième prélèvement pourra être réalisé entre 5 et 12 semaines.