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Validation d’un mécanisme impliqué dans la résistance des cellules de mélanome aux cellules immunitaires NK

Types de recherche
Oncologie et Recherche fondamentale
Mots-clés
cellules immunitaires et Mélanome cutané
Souris : 629
Souffrances
sans réveil0
légères181
modérées448
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué629

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

Le mélanome cutané (15 500 nouveaux cas par an en France) est un cancer issu des mélanocytes, cellules responsables de la pigmentation de la peau. Le pronostic de ce cancer diagnostiqué précocement est favorable, mais au stade métastatique celui-ci reste très mauvais. Malgré les progrès dans le traitement des patients atteints de mélanome cutané métastatique avec les thérapies ciblées et les immunothérapies, plus de la moitié de ces patients développent des résistances. Notre équipe a montré que les cellules de mélanome sont capables de s’adapter et d’échapper au système immunitaire et aux thérapies ciblées. De nouvelles approches thérapeutiques sont alors nécessaires afin de resensibiliser les mélanomes au système immunitaire et aux thérapies ciblées. Nous avons étudié le rôle d’une protéine sur la sensibilité des cellules de mélanome au système immunitaire et sur les résistances des cellules aux thérapies ciblées. In vitro, nos résultats montrent que la diminution d’expression de cette protéine diminue la sensibilité des cellules de mélanome au système immunitaire et que cette protéine est perdue dans les résistances aux thérapies ciblées. Les cellules Natural Killer sont des cellules appartenant au système immunitaire inné et qui ont un rôle dans la destruction immédiate des cellules cancéreuses. Nous avons montré que les cellules qui expriment notre protéine sont sensibles à la mort induite par les NK. L’objectif de ce projet est de confirmer et de valider in vivo la resensibilisation des cellules de mélanome à la mort induite par les cellules NK en modulant l’expression notre protéine, mais aussi de valider les cellules Natural Killer comme une thérapie potentielle dans le traitement des mélanomes.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Ce projet permettra une validation in vivo des observations faites in vitro, montrant que l’expression de notre protéine par les cellules tumorales est capable de les sensibiliser à la mort induite par les cellules immunitaires NK. Ce projet permettra également de valider l’approche et l’intérêt thérapeutique d’utiliser les cellules Natural Killer pour éliminer les cellules tumorales du mélanome. Ces validations sont indispensables pour envisager, in fine, un développement clinique de nouvelles approches thérapeutiques ciblant ce récepteur.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les souris seront soumises à une injection de cellules en sous-cutanée au niveau du flanc gauche (les souris sont non anesthésiées.) ainsi qu’une injection intraveineuse de cellules immunitaires dans la veine caudale (veine située au niveau de la queue). Dans certains cas, des souris pourront recevoir une drogue pour les sensibiliser au NK par injection intra-péritonéale 3 fois par semaine pendant 16 semaines au maximum (48 injections).

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Avant l’arrivée aux points limites décrits, les animaux pourront subir des nuisances et des effets indésirables auxquels nous serons très attentifs. Les souris subiront une injection sous-cutanée de cellules qui peut entraîner des rougeurs (lésions) au site d’injection. Les souris peuvent être gênées par la croissance de la tumeur (perte de poids (malnutrition et/ou déshydratation), mobilité réduite) et peuvent également présenter des altérations visibles de la peau (lésions, nécroses…). Chaque animal sera soumis à une injection intraveineuse au niveau de la veine caudale, ce qui peut entraîner des métastases dans les poumons et un essoufflement possible de la souris peut être observé. Certains animaux pourront également être soumis à une injection intra-péritonéale 3 fois par semaine pendant 16 semaines au maximum (48 injections), pouvant entraîner une rougeur (inflammation) ou une infection au site d’injection.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

À l’issue de chaque procédure, tous les animaux seront mis à mort afin de récupérer les tumeurs de mélanome et/ou les organes (foie, poumons, …) présentant des métastases afin de réaliser des analyses in vitro.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

Compte tenu de la complexité du processus impliqué dans la formation des mélanomes, résoudre ce problème uniquement par l’analyse in vitro n’est pas suffisant et l’utilisation de modèles animaux est essentielle. Par conséquent, pour l’instant, aucune méthode alternative ne permet de Remplacer complètement le modèle murin dans notre étude.

2. Réduction

3R / Réduction :

En termes de Réduction, le nombre d’animaux nécessaire à cette étude a été déterminé à l’aide du logiciel GPower, et d’un test de puissance statistique. Il faudra donc 16 souris par groupe. Également, une analyse statistique sera réalisée pour valider les effets sur la croissance de la tumeur. L’utilisation de ces animaux sera optimisée en prélevant les tumeurs/métastases et organes (tels que le foie, la rate, les poumons, sang) pour des analyses histologiques, biochimiques et cytométriques. Dans le meilleur respect du bien-être animal et dans le but de Réduire, nous utiliserons des souris mâles et femelles provenant de notre élevage.

3. Raffinement

3R / Raffinement :

En termes de Raffinement, les souris seront hébergées à plusieurs par cage avec un environnement enrichi et seront observées deux ou trois fois par semaine selon la procédure par les demandeurs du projet afin de prendre en charge tout signe de douleur, de stress ou d’inconfort. De plus, nous avons établi une liste de points limites et de critères d’arrêt des souffrances. Par exemple, une perte de poids supérieure à 10 % de la pesée la plus élevée de toutes les pesées (depuis le début de l’expérimentation) entraînera une mise à mort des souris. Si une observation est faite au niveau de l’apparence physique des souris (absence de toilettage, dommages corporels importants, prostration, yeux mi-clos), le comportement des souris (dos voûté, essoufflement suite à l’injection en veine caudale) et/ou l’apparence des tumeurs (tumeur nécrosée, suintement, volume), les souris seront mises à mort. Les manipulateurs sont en possession du niveau opérateur ou concepteur qui permet d’avoir une bonne vision et une excellente capacité à détecter les problèmes de santé, stress ou malaise. Le suivi est fait par des méthodes non invasives (mesure des tumeurs sous cutanées au pied à coulisse, pesée des animaux régulières). En ce qui concerne les souris immunodéficientes, ces dernières seront manipulées sous une hotte de type PSM dans des conditions d’hébergement stérile (igloo, nourriture, changement de cage en condition stérile). Ces conditions d’hébergement permettent donc le maintien d’un statut sanitaire exempt d’organisme pathogène spécifique.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Nous utiliserons un modèle de souris immunodéficientes. L’utilisation de ces souris immunodéficientes (absence de cellules B, T et NK) nous permettra une bonne prise tumorale des cellules humaines utilisées et de valider spécifiquement l’impact des NK dans la prise tumorale en fonction de l’expression du récepteur d’intérêt. Pour les procédures expérimentales, les souris sont utilisées au stade adulte (7 semaines). Nous utiliserons des animaux jeunes adultes dans l’ensemble des procédures, de façon à étudier des organismes stables, qui ne sont ni en développement ni en sénescence. De plus, les données de la littérature ainsi que nos données précédentes montrent une meilleure homogénéité dans la prise tumorale entre les animaux de cet âge.