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Mise au point d’une nouvelle approche thérapeutique dans la polyarthrite rhumatoïde

Types de recherche
Recherche fondamentale et Système immunitaire
Mots-clés
molécule thérapeutique, Polyarthrite Rhumatoïde, et thérapie
Souris : 904
Souffrances
sans réveil0
légères180
modérées724
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué904

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie autoimmune caractérisée par une inflammation des articulations qui évolue par poussées, espacées par des périodes de rémission, aboutissant en quelques années à une invalidité aux conséquences socio-économiques lourdes. Notre équipe de recherche développe depuis plus de 20 ans des nouvelles approches d’immunothérapie dans la PR pour cibler les cellules pathogènes et particulièrement les lymphocytes B qui sécrètent les auto-anticorps. Le diagnostic de la PR repose sur la présence de ces auto-anticorps dont les cibles de ces auto-anticorps ont été parfaitement identifiées et plus particulièrement certains peptides citrulliné. Nous allons tester de nouvelles molécules thérapeutiques ciblant les cellules exprimant les auto-anticorps. De précédentes études nous ont déjà permis d’évaluer les propriétés de ces nouvelles molécules thérapeutiques. Les résultats obtenus étant très encourageants, nous souhaitons poursuivre le développement de l’utilisation de ces molécules. Ce projet nous permettra de valider le potentiel de ces molécules pour cibler les cellules sécrétant les auto-anticorps dans des modèles expérimentaux plus pertinents et plus proches de la situation en clinique, pour envisager de nouvelles approches thérapeutiques dans la PR.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Notre projet permettra d’évaluer l’efficacité thérapeutique d’une biothérapie innovante basée sur des molécules permettant de détruire les cellules exprimant/sécrétant les autoanticorps. Le bénéfice de notre nouvelle approche thérapeutique est la destruction spécifique des cellules B pathogènes sans détruire les cellules B non pathogènes. Les traitements actuels ciblant toutes les cellules B entrainent une immunosuppréssion globale qui peut entrainer des effets secondaires graves tels que le développement de cancer ou le défaut de réponse immunitaire des patients à des agents pathogènes. En ciblant spécifiquement les lymphocytes B pathogènes, notre stratégie permettra de proposer de nouveaux traitements pour la PR et pourrait être étendue à d’autres maladies auto-immunes dans lesquelles il y a également une production d’auto-anticorps pathogènes.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Les animaux seront soumis à 1 injection intra-veineuse (30 secondes) et plusieurs injections intra-péritonéales (

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

Douleur légère dûe aux injections intrapéritonéales ou intraveineuses. Une douleur modérée peut être attendue lors de la croissance des cellules cibles exprimant/sécrétant les auto-anticorps. Une douleur modérée à sévère peut être également attendue lors de la réaction du greffon contre l’hôte.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Tous les animaux seront euthanasiés à l’issue des procédures pour analyser l’impact des molécules testées sur les cellules exprimant/sécrétant les auto-anticorps.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

Les molécules utilisées dans ce projet ont toutes été validées in vitro dans un premier temps afin d’optimiser chacun des paramètres et seules les molécules efficaces in vitro seront évaluées in vivo chez des souris immunodéficientes. Les souris immunodéficientes, injectées avec des cellules immunitaires humaines, permettent d’évaluer l’impact de la molécule à tester sur la réponse immunitaire humaine et vice-versa l’impact de la réponse immunitaire sur la molécule à tester. L’utilisation de souris immunodéficientes est donc indispensable pour évaluer les propriétés des molécules thérapeutiques dans les conditions qui seront utilisées en clinique. Elles constituent aujourd’hui les modèles les plus pertinents pour décrypter les effets des molécules et sont aujourd’hui bien plus adaptées que les souris immunocompétentes ou les modèles expérimentaux ex-vivo. Elles sont indispensables pour définir les propriétés des nouvelles molécules thérapeutiques avant application chez l’Homme.

2. Réduction

3R / Réduction :

Le suivi longitudinal que nous avons choisi pour ce projet permet d’utiliser les mêmes souris sans avoir à les euthanasier à différents temps pour évaluer l’efficacité des molécules à tester. Pour estimer le nombre d’animaux nécessaire, nous nous sommes basés sur les expériences réalisées précédemment dans des publications utilisant des modèles expérimentaux similaires et avons calculé, avec un logiciel spécialisé, le nombre nécessaire et suffisant d’animaux pour obtenir des données interprétables au niveau statistique Les souris immunodéficientes sont généralement irradiées avant greffe avec des cellules humaines pour permettre une meilleure prise de greffe mais cette irradiation favorise également la maladie du greffon contre l’hôte, limitant la survie des souris greffées. Afin de limiter le nombre de souris, nous n’envisageons pas, dans ce projet, d’irradier les souris.

3. Raffinement

3R / Raffinement :

Toutes les mesures seront prises pour Réduire la souffrance et le stress des animaux. Les animaux seront observés quotidiennement pour rechercher tout signe de douleur et de stress grâce à une grille de score qui prend en compte de nombreux paramètres comportementaux et la perte de poids des souris sera évaluée 2 fois par semaine. Un enrichissement des cages sera réalisé en utilisant des copeaux de litière et des igloos, mais surtout de la nourriture humidifiée dans la cage en cas d’observation de perte de poids. Les souris seront suivies sur une période de 4 semaines post-injection et euthanasiées. Les animaux immunodéprimés peuvent présenter un phénotype dommageable selon les conditions d’hébergement. Les souris seront réceptionnées à l’âge de 5-6 semaines ou 12-13 semaines selon la lignée et seront incluses dans les protocoles expérimentaux après 8 à 10 jours d’acclimatation. Les souris seront hébergées et manipulées dans des conditions préservant leur statut immunologique. Elles seront changées avec du matériel autoclavé et de préference en premier, dans une hotte change cage, de façon à éviter toute contamination. Les souris ne seront pas gardées plus de 1,5 mois en zone d’hébergement et ne devraient pas montrer de phénotype particulier dû à leur déficit immunitaire. Enfin, pour éviter l’apparition de la réaction du greffon contre l’hôte, nous évaluerons également la possibilité d’utiliser d’autres cellules ne provoquant pas ce type de réaction immunitaire.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Les souris immunodéprimées sélectionnées pour ce projet ont une caractéristique essentielle de ne pas avoir de cellules immunitaires permettant ainsi l’injection de cellules humaines, qui ne sont pas détruites par la souris. Les souris injectées avec les cellules immunitaires humaines permettent de tester de nouvelles approches thérapeutiques. Elles permettent d’évaluer l’impact de la molécule à tester sur la réponse immunitaire humaine et vice-versa, l’impact de la réponse immunitaire sur la molécule à tester. Elles constituent aujourd’hui les modèles les plus pertinents pour décrypter les effets des molécules et sont aujourd’hui bien plus adaptées que les souris immunocompétentes ou les modèles expérimentaux ex-vivo. Dans la littérature, ces souris sont injectées avec les cellules humaines à l’âge adulte (6-7 semaines). Elles seront donc réceptionnées à l’âge de 5-6 semaines ou 12-13 semaines et seront incluses dans les protocoles expérimentaux après 8 à 10 jours d’acclimatation.