Résumé non technique reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-655749)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Préciser les mécanismes cellulaires et moléculaires impliqués dans le développement de l’ostéopathie induite par le méthotrexate (MTX). Pour cela, ce travail a comme objectif d’évaluer les conséquences osseuses de l’injection de méthotrexate dans des modèles murins.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Les cas rapportés d’ostéopathie au MTX se multiplient ces dernières années. Ce travail a pour but d’avancer dans la compréhension de l’ostéopathie liée au MTX, afin de mieux identifier les sujets ou situations à risque et de proposer une thérapeutique adaptée. Les résultats viendront à l’appui de l’exploration clinique de la pathologie (recueil des cas français et européen).
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Un groupe traité par le méthotrexate par injection intra-péritonéale une fois par semaine pendant 8 semaines (3mg/kg) et un groupe qui reçoit une injection de solution saline (le véhicule) chez les souris contrôles. Injection intra-péritonéale de quelques secondes. Réalisation d’une injection toutes les semaines pendant 8 semaines, soit 8 injections.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Les souris des deux groupes vont bénéficier d’une injection intrapéritonéale toutes les semaines pendant 8 semaines, soit 8 injections. L’injection sera d’un volume de 200 µl afin de limiter au maximum les douleurs au point d’injection. Par ailleurs, aux doses utilisées dans ce protocole, le méthotrexate n’est pas connu pour induire de toxicité, pulmonaire ou hépatique. Au niveau osseux, ce travail est exploratoire mais les premières analyses sur d’anciens projets ne semblent pas entrainer de conséquences à type de fracture, plutôt des conséquences microarchitecturales, non responsables de fracture ou de douleurs osseuses.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Impossibilité́ d’évaluation de la microarchitecture osseuse et des conséquences du traitement par méthotrexate par des mesures moins invasives. Nécessité d’une mise à mort à la fin du projet pour évaluation de la microarchitecture des prélèvements osseux.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Le projet scientifique porté intègre des modèles in vitro réalisés en parallèle, permettant de limiter le nombre d’animaux nécessaire dans le cadre de ce projet. Pour autant, l’analyse de la microarchitecture osseuse et des conséquences du traitement par méthotrexate rend nécessaire l’utilisation de modèle in vivo. En effet, la toxicité osseuse induite par le méthotrexate semble avoir un effet dose mais aussi un effet dans le temps. De plus, l’utilisation d’un modèle in vivo semble indispensable pour évaluer les éventuelles toxicités associées au sein d’un organisme vivant, plus attendues avec ce traitement, comme la toxicité hépatique.
2. Réduction
Comme évoqué précédemment, le nombre d’animaux est réduit dans ce projet par l’utilisation de modèles in vitro en parallèle. La cohorte constituée de 20 souris sera répartie en 2 groupes expérimentaux (10 animaux/groupe) afin de caractériser les effets du méthotrexate sur la micro-architecture osseuse. La taille de l’échantillonnage de chaque groupe a été définie à partir d’un test statistique en considérant une variation de la moyenne de 7% (± 2%) de la fraction volumique de l’os tibial BV/TV (témoin de la densité osseuse) entre les 2 différents groupes comme significative (seuil de significativité à 0,05 et une puissance statistique fixée à 0,80). Ce chiffre doit correspondre à un échantillonnage de n=9/groupe. Nous gardons ainsi un animal de marge par groupe avec un n=10 pour prévenir un éventuel état de santé anormal pour un animal.
3. Raffinement
L’équipe appliquera un ensemble de démarches pour Réduire au maximum le stress et la souffrance des souris utilisées dans ce projet. Les animaux seront hébergés dans des cages collectives (3 souris/cage), et enrichies avec de jouets et un tunnel. De plus, tout au long de la durée du protocole, les animaux suivront un contrôle quotidien effectué par les chercheurs via un registre journalier et individuel. Un questionnaire pour mesurer le niveau de souffrance des rongeurs est mis à disposition et disponible dans les locaux de l’animalerie. Le questionnaire fait ressortir les signes visibles de douleur et d’inconfort chez le rongeur (vocalisation, agressivité, retrait d’un membre, autres). En cas d’atteinte des points limites décrits dans chacune des procédures, nous procèderons à la sortie la souris du protocole par euthanasie.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
La souris C57BL/6J répond tout à fait au questionnement soulevé par ce projet, car elle réprésente un bon modèle d’analyse dans les analyses de microarchitecture osseuse et permettra de comparer nos résultats avec les travaux de la littérature scientifique sur le sujet. Age de 8 semaines, afin de disposer d’une croissance du tissu osseux complète sans avoir des souris ayant débutées un vieillissement trop important. Cet âge permet ainsi de ne pas évaluer l’effet du méthotrexate sur la croissance et de limiter les effets du vieillissement sur le tissu osseux.