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Etude du potentiel thérapeutique de nouvelles molécules dans un modèle murin de dommage tissulaire suite à une intoxication par l’acétaminophène.

Types de recherche
Recherche fondamentale et Système immunitaire
Mots-clés
dommage tissulaire, inflammation, et molécule immunorégulatrice
Souris : 342
Souffrances
sans réveil0
légères288
modérées54
sévères0
Devenir
Mise à l'adoption0
Reproduction (ou relâché si sauvage)0
Réutilisation0
Devenir non indiqué342

Objectifs et bénéfices escomptés du projet

Décrire les objectifs du projet.

De nombreux mécanismes suppresseurs déjouant la surveillance du système immunitaire ont été mis en évidence suite à un dommage tissulaire. Ces mécanismes de contrôle permettent de diminuer une réponse immunitaire trop forte et ainsi éviter des dommages des tissus irréversibles. La compréhension de ces points de contrôles immunitaires représente ainsi un enjeu crucial en santé lors de dommages tissulaires pour les patients atteints par exemple de maladies auto immunes ou même dans le cas de cancers. Aussi, il est important de déterminer finement le rôle de ces points de contrôles dans des modèles chez la souris pour établir la preuve de concept de leur potentiel thérapeutique.

Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?

Les bénéfices à court terme seraient de confirmer que l’absence de ces molécules immunorégulatrices d’intérêt permet de moduler la réponse immune, en rétablissant l’homéostasie tissulaire qui est perdue dans de nombreuses pathologies, ou en levant l’inhibition du système immunitaire et en aidant l’organisme à combattre efficacement une infection. A long terme, le blocage de certaines de ces molécules par des voies thérapeutiques chez l’Homme pourra ainsi être envisagé.

Nuisances prévues

À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?

Une molécule induisant des dommages tissulaires, pour mimer ce qui arrive chez l’Homme dans le cas de maladies autoimmunes, sera injecté chez la souris. Des prélèvements de sang sur les souris seront effectués 24, 48, 72 et 96h après administration de cette molécule, afin d’étudier le niveau des enzymes transaminases du foie ASAT et ALAT qui reflèteront le dommage tissulaire.

Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?

L’administration de cette molécule induisant des dommages tissulaires entraine une douleur légère de courte durée à l’injection chez la souris, et n’entraine pas de perte de poids sur le temps de l’étude (96h maximum). Ce modèle d’intoxication nécessite un sevrage préalable. Ainsi, une période de jeune nocturne de 12h précédant l’injection n’entraine pas de conséquence néfaste sur l’état général des souris. Le prélèvement de sang en très faible quantité 24h, 48h, 72h et 96h après l’injection entraine une douleur légère de courte durée. Le prélèvement d’organes 24h ou 96h après l’injection de cette molécule induisant des dommages tissulaires est réalisé sur souris endormies et n’entraine donc pas de douleur pour l’animal.

Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.

Les animaux seront euthanasiés 24h ou 96h après injection de cette molécule afin d’étudier l’effet de nos molécules d’intérêt sur la réparation du dommage tissulaire induit.

Application de la règle des "3R"

1. Remplacement

3R / Remplacement :

Le meilleur moyen pour étudier le rôle d’une molécule sur une réponse immune qui est complexe et qui fait intervenir de nombreux acteurs cellulaires est de le faire sur les animaux. En effet, nos molécules d’intérêt pouvant être exprimées par de nombreux types cellulaires et ayant un rôle sur de nombreux acteurs de l’immunité, il n’est pas possible de reconstituer un modèle de dommage tissulaire et d’étudier l’homéostasie d’un tissu dans des modèles artificiels.

2. Réduction

3R / Réduction :

Nous limiterons le nombre de souris et utiliserons le minimum de souris estimé pour obtenir des différences significatives et reproductibles sur l’étude de la réponse immunitaire en prenant en compte les variabilités de ce modèle. Nous avons estimé le nombre minimum de souris à utiliser pour obtenir des différences significatives à 7 par groupe. Nous envisageons donc d’utiliser 8 souris par groupe au cas où une des souris serait malade et serait exclue de l’expérimentation (7+1 de sureté). La mise en évidence de différences éventuelles dans le phénotype des populations cellulaires entre ces groupes sera effectuée à l’aide de tests statistiques adaptés.

3. Raffinement

3R / Raffinement :

Les animaux à cette dose sous-létale ne perdent pas de poids et ne meurent pas. Cependant, ce modèle nécessite un sevrage préalable. Afin d’éviter les conséquences néfastes pour les souris de baisse de température du au temps de jeûne nocturne, nous limiterons le jeûne nocturne à 12h avant l’injection. Par ailleurs, nous ajouterons des frisottis et des dômes dans les cages pour que les souris puissent se réchauffer. Un suivi quotidien du poids des animaux et de leur état général sera effectué. L’observation d’une perte de poids et/ou d’une attitude indiquant un état non naturel conduira à l’euthanasie de l’animal pour ne pas qu’il souffre inutilement.

Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.

Afin d’étudier le rôle de différentes cibles dans des modèles expérimentaux vivants de dommage tissulaire induit, nous utiliserons des souris (proches génétiquement de l’Homme), espèce privilégiée pour obtenir des résultats reproductibles et le plus proche possible de ce qui se passe chez l’Homme. Les souris jeunes semblent être plus résistantes à la molécule injectée. Nous utiliserons donc des souris de 8 semaines minimum.