
Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-809938)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Les cancers de la peau dus à une exposition excessive au soleil sont en forte croissance : l’OMS en dénombre 2 à 3 millions par an. Pour les traiter, il faut parfois recourir à une ablation localisée. C’est pour éviter ce geste que la thérapie photodynamique (PDT) est née. On applique sur la peau une crème dont le médicament, sous excitation lumineuse, attaque et détruit les cellules tumorales. Mais cette technique n’est pas efficace si la lésion est profonde, l’efficacité du traitement étant limité par pénétration modérée du médicament, ce qui empêche l’accès aux couches profondes de la peau. Rendent la PDT inadaptée au traitement de certains type de cancer de la peau dont les cellules tumorales se trouvent dans des couches de peau plus profondent. Pour pallier ce manque de pénétration des médicaments, un patch de micro-aiguilles a été developpé. Les micro-aguilles atteignent des couches plus pronfondent de la peau et permettent grâce au couplage avec un système d’illumination de traiter les lésions plus en profondeur. L’objectif du projet est donc de tester un dispositif médical intégrant : (i) un patch micro-aiguilles (MN) déjà approuvé pour des dispositifs médicaux implantés ; (ii) un composant optique pour l’irradiation avec un champ large (~ 2-3 cm2) de la peau et en profondeur ; (iii) un applicateur de patch de MN et un système de couplage entre le composant optique et le patch de MN. Le marché visé est à la croisée du marché des MN, qui se tourne aujourd’hui activement vers la dermatologie, et du marché de la PDT, à la recherche de dispositifs intégrés bas coût et simples d’utilisation pour se développer. Le projet lèvera notamment le verrou de l’intégration patch MN/composant optique, et permettra de fournir les éléments (sécurité dans le cas d’usage, processus de stérilisation, étude de biocompatibilité…) nécessaires à l’établissement du dossier réglementaire pour mener des études cliniques. Dans le cadre des tests décrits dans ce protocole, il s’agit de valider sur un modèle animal représentatif des tissus humains (1) la perforation des microaiguilles d’une part et (2) leur maintien in situ.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Le projet permettra d’obtenir des données fiables sur le fonctionnement du système de pose du dispositif et son maintien en conditions réelles d’utilisation. Il permettra de passer a l’étape supérieur afin de répondre au exigences réglementaire concernant la constitution des dossiers en vue d’une mise sur le marché, et ainsi d’assurer la sécurité des patients recevant les produits. Les données obtenues feront partie du dossier réglementaire pour passer aux essais cliniques. A terme cela permettra un meilleur traitement des cancers de la peau, plus aisé et rapide pour le praticien, et moins douloureux pour le patient.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Les animaux seront hébergés individuellement pendant la période d’accclimatation pendant 3 à 4 jours. Ils seront anesthésiés pour réaliser l’application des dispositifs. Il s’agira d’une anesthésie chimique. L’injection sera réalisée dans le muscle et sa durée n’excédera pas quelques secondes. Les animaux seront maintenus anesthésiés par une anesthésie gazeuse pendant envirion 4H. Cette durée est estimée en fonction du nombre d’application du dispositif, soit 10 applications à raison de 25 minutes par application.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Les patchs micro-aiguilles ont déjà été approuvés pour des dispositifs médicaux implantés. Il n’y aura pas de molécules dans les patchs et un leurre du système PDT (photothérapie dynamique) sera utilisé en lieu et place du système réel. Par conséquent les effets néfastes attendus sur les animaux seront : – le stress engendré par l’hébergement individuel pendant l’acclimatation. – la douleur légère pendant l’induction de l’anesthésie. – les éventuelles réactions inflammatoire/irritation provoqués par les patchs.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Les animaux seront euthanasiés en fin d’étude pour prélever les sites afin de réaliser des analyses. Les sites de prélèvement seront nombreux et localisés sur différents endroits par conséquent nous préférons l’euthanasie aux souffrances et éventuelles complications causées par les multiples plaies occasionnées.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
L’évaluation in vivo des dispositifs médicaux sous leur forme finale est un impératif réglementaire. Si une partie de l’évaluation se fait lors des essais cliniques (chez l’Homme), ces essais cliniques doivent impérativement être précédés de tests chez l’animal afin de valider le fonctionnement des systèmes de pose en conditions réelles d’utilisation, la non dangerosité des dispositifs, et leurs performances. Ce projet est également nécessaire pour constituer le dossier réglementaire en vue de passer aux essais cliniques. De plus, certains tests, à l’image des tatouages encrés pour évaluer la profondeur de perforation des aiguilles, ne peuvent être reproduit sur les peaux artificielles.
2. Réduction
L’utilisation des animaux vivants ne survient qu’en fin de développement du dispositif, afin d’obtenir les données finales nécessaires pour permettre ensuite la mise en place d’essai cliniques, puis la mise sur le marché. De ce fait, le nombre d’animaux se trouve réduit au minimum nécessaire pour l’obtention de données suffisemmant fiables sur le fonctionnement du système de pose du dispositif et son maintien en « conditions réelles ». La possibilité d’appliquer plusieurs dispositif sur différents site sur un même animal, permet également de Réduire le nombre d’animaux utilisés
3. Raffinement
Les deux animaux étant espacés de 3 semaines, ils seront hébergés individuellement avant le jour d’implantation des patchs. Pour palier cet isolement, ils seront placés dans une salle dans laquelle des porcs sont déjà présent et dans des boxes où ils peuvent se voir, se toucher au travers de barreaux. Ils disposeront d’un environnement confortable avec une litière propre, des jouets et ils seront régulièrement examinés et caressés voire brossés par les soigneurs. La durée de la période d’acclimatation de 7 jours habituellement sera réduite à 3-4 jours afin de Réduire la l’impact de l’hébergement individuel sur les animaux. Le suivi quotidien des animaux et les pesées hebdomadaires sont assurés par le personnel technique et animalier habilité et habitué à travailler avec des porcs. Les animaux suivront également un programme de socialisation afin de Réduire le stress engendré par les actes quotidiens. Des points limites sufisamment prédictif sont mis en place et en cas d’atteinte de l’un d’eux sans qu’aucune action au préalable ne puisse permettre le retour à l’état basal de l’animal, alors le protocole sera interrompu et l’animal mise à mort selon les modalités éthique. Pendant la procédure chirurgicale, les animaux sont maintenus sous anesthésie générale avec une surveillance constante de leurs paramètres vitaux (Fréquence cardiaque, pression sanguine, température). La procédure est réalisée sous anesthésie générale avec une analgésie chimique adaptée.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Le porc est l’espèce animale se rapprochant anatomiquement le plus de l’homme ; notament dans la structure de la peau (couche cornée et ratio derme/epiderme équivalent). Cette similitude permet d’évaluer avec une plus grande certitude les effets attendus en clinique. Sa taille, plus importante permet également l’application de plus de dispositif chez un seul animal, permettant de Réduire le nombre d’animaux utilisé. Les porcs utilisés seront de jeunes adultes. En effet, leur taille doit permettre un hébergement en animalerie conventionnelle dans de bonnes conditions. D’autre part, leur poids de 40kg à 60kg permettra de travailler sur des structures épidermiques, comparable à celles de l’homme (couche cornée et ratio derme/épiderme équivalent) ; indispensable pour reproduire les conditions attendues en clinique.