Résumé non technique d'un projet d'expérimentation animale, reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-836441)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Les maladies neurologiques se définissent par un dysfonctionnement du système nerveux central ou périphérique. Elles revêtent plusieurs formes et touchent un nombre important de personne dans le monde. L’origine de ces maladies est encore mal comprise et les traitements actuels visant à soulager les symptômes ne sont pas optimaux. Le développement de nouveaux outils thérapeutiques est donc essentiel. Pour identifier de nouvelles approches thérapeutiques, nous proposons la réalisation d’un modèle murin de la maladie de Parkinson qui permet d’en reproduire les symptômes afin d’évaluer l’efficacité de nouveaux traitements. Ce modèle est généré par injection aigüe de toxine chez la souris. Le bénéfice attendu est une meilleure compréhension des effets d’un traitement à différentes doses sur la composante comportementale et cellulaire.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Les études précliniques permettent d’acquérir les premières connaissances sur le comportement d’un candidat médicament, indispensables avant les essais chez l’homme. Les expérimentations sont essentiellement menées sur l’animal. La génération de modèle expérimentaux de la maladie de Parkinson chez la souris est donc nécessaire afin de tester différents composés thérapeutiques. Le bénéfice attendu est l’identification de nouveaux outils thérapeutiques pour cette maladie.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
Les animaux subiront 4 injections de toxine, sur l’animal vigile (30 secondes) espacées de 2 heures sur une journée. Prélèvements sanguins à la queue (1 minute) sur l’animal vigile (1 prélèvement toutes les 2 semaines ou par mois selon la durée de l’étude). Prélèvements de liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière (1 prélèvement à la fin de l’étude, durée 10 minutes). Les animaux pourront être soumis à des tests comportementaux afin de mesurer l’altération de l’activité locomotrice. L’activité locomotrice sera mesurée en condition normale et après induction du modèle, pour vérifier l’effet du traitement. Les tests comportementaux pourront durer entre 5 minutes et 2 heures.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
L’injection de toxines entraine un suivi spécifique. Les injections peuvent entrainer une hypothermie, une perte de poids et une diminution de la mobilité, les animaux récupérant au bout d’environ 8h. Les tests comportementaux peuvent entraîner un stress léger atténué par les sessions d’habituation et une manipulation régulière des animaux.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
Tous les animaux sont mis à mort et les cerveaux prélevés pour des analyses.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Ce projet s’inscrit dans le cadre de notre activité préclinique de service. Ce projet recourt à l’utilisation de souris pour plusieurs raisons éthiques : – L’utilisation d’approches neurobiologiques invasives ne peut être faite chez l’homme. -Dans le cadre des modèles de maladie neurodégénérative, l’objectif à terme est de proposer un modèle animal présentant toutes les caractéristiques (motrice, cognitive) de ces affections. Aucun modèle in vitro ne permet l’étude de telles fonctions. De ce fait, le recours à l’animal pour étudier les manifestations comportementales de la maladie et les mécanismes impliqués dans ces processus apparait comme nécessaire pour reproduire les symptômes de la maladie en vue de tester des nouveaux traitements.
2. Réduction
Nos modèles sont générés dans le cadre d’une activité pré-clinique sur des composés thérapeutiques. Afin de Réduire le nombre d’animaux, une analyse de puissance a été effectuée, permettant de Réduire le nombre maximum de 12 animaux par groupe incluant les groupes expérimentaux (4 doses différentes de composé) et leur contrôle. La mortalité associée aux injections de MPTP peut aller jusqu’à 30%. Pour avoir un nombre suffisant d’animaux (n=12), nous ajoutons 4 animaux supplémentaires à chaque groupe traité (G2 à G5). Pour chaque animal, un grand nombre de prélèvements post mortem sera réalisé pour maximiser l’utilisation qui peut être faite : les différentes structures cérébrales, la moelle, le LCR (liquide céphalorachidien), le sang et les organes. L’utilisation des mâles et des femelles nous permettra de porter une attention particulière au R de Réduire dans la règle des 3R. Des analyses statistiques seront effectuées.
3. Raffinement
Les animaux seront hébergés en groupes sociaux (3 à 5 par cage). Mesures précoces : le confort de l’animal sera pris en compte à tout moment. Leur surveillance est assurée via une pesée hebdomadaire. Le constat de signes de souffrance entraine une surveillance accrue, avec enregistrement sous forme de fiche de suivi spécifique avec les soins prodigués (isolement, réchauffement, soins médicamenteux, etc.) et l’évolution des signes. La cage est alors signalée par une étiquette « à surveiller ». Cette fiche est close quand l’animal a récupéré ou qu’une décision de mise à mort a dû être prise. Des points limites suffisamment précoces sont définis pour éviter des souffrances aux animaux avec la mise en place de mesures pour les soulager comme une réhydratation, des traitements vétérinaires si nécessaire. Des mesures spécifiques peuvent être prises : si l’animal manque de tonus, une injection intrapéritonéale de solution saline sera réalisée. En cas de plaies celles-ci seront nettoyées et désinfectées. Si malgré ces soins, les scores restent mauvais durant deux jours consécutifs, une décision de mise à mort est prise par l’expérimentateur. Si l’animal a bien récupéré, un suivi visuel journalier et une pesée hebdomadaire seront effectués. Administration du traitement : les administrations sont réalisées quotidiennement et les animaux sont habitués à la contention. Si le traitement provoque des effets indésirables, le traitement peut être interrompu et l’animal surveillé.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
La souris est un excellent modèle pour les maladies humaines, car son système nerveux est similaire à celui de l’homme. Ce modèle a un intérêt pour la compréhension de la pathologie humaine comme pour la mise au point de traitements thérapeutiques. De plus, l’injection de toxine est bien établie dans notre équipe et les travaux sur la souris sont largement décrits dans les études des maladies neurodégénératives. Les maladies neurologiques apparaissent préférentiellement à l’âge adulte, les animaux seront donc utilisés à partir de 8 semaines. En effet, à cet âge on peut considérer que le système nerveux central a atteint sa pleine maturité.