Résumé non technique reproduit depuis ALURES
("EC NTS/RA identifier" : NTS-FR-837489)
Objectifs et bénéfices escomptés du projet
Décrire les objectifs du projet.
Notre équipe travaille sur une famille de protéines jouant un rôle crucial dans le développement et la fonction des cellules du système immunitaire. Dans cette famille, l’une d’entre elles, que nous étudions, semble importante pour le développement des cellules T et B, mais beaucoup de questions restent actuellement sans réponses et nécessitent des études supplémentaires. L’objectif de ce projet est de déterminer l’importance de cette protéine dans la vie des cellules T et B, de leur génération à leur localisation dans les organes lymphoïdes secondaires, en utilisant des souris qui ne la possèdent plus. Ces souris mutantes pourraient avoir des effets indésirables en élevage. Des mesures d’élevage spécifiques et l’utilisation des souris avant l’âge d’apparition d’un phénotype potentiellement dommageable seront mises en place pour prévenir l’apparition de nuisances potentielles. Après mise à mort, différents organes seront récupérés afin d’étudier le devenir des cellules T et B dans différentes expériences in vitro et ex vivo.
Quels sont les bénéfices susceptibles de découler de ce projet?
Les bénéfices attendus du projet sont de comprendre les mécanismes qui contrôlent l’activation et la polarisation des lymphocytes B et T, acteurs principaux de la réponse immunitaire adaptative jouant un rôle crucial dans le développement de cancers et pathologies auto-immunes et inflammatoires. Cela permettra d’établir de nouvelles pistes thérapeutiques pour le traitement de ces pathologies.
Nuisances prévues
À quelles procédures les animaux seront-ils soumis en règle générale?
La mutation créée dans les animaux, permettant la suppression d’Aiolos, pourrait entraîner des effets indésirables comme le développement d’un lymphome à l’âge de 8 à 10 mois. Cependant, grâce aux conditions d’hébergement optimale et l’utilisation des animaux bien avant cet âge critique, cela permet de prévenir l’apparition de ces effets indésirables et nous n’attendons donc pas de nuisances dans ce contexte.
Quels sont les effets/effets indésirables prévus sur les animaux et la durée de ces effets?
Le phénotype dommageable attendu sur les souris porteuses de la mutation est le développement d’un lymphome à un âge tardif (8-10 mois). Cependant, grâce à nos méthodes de Raffinement que nous avons mises en place (conditions d’élevage spécifiques, études avant l’âge critique), nous n’attendons pas l’apparition de ce phénotype.
Justifier le sort prévu des animaux à l’issue de la procédure.
mise à mort pour gestion du phénotype dommageable et prélèvement d’organes.
Application de la règle des "3R"
1. Remplacement
Nous travaillons sur l’influence d’une protéine sur le devenir des cellules B et T. Nous étudions le développement des lymphocytes B dans la moëlle osseuse, des lymphocytes T dans les thymus et leur devenir dans les organes lymphoïdes secondaires. Jusqu’à ce jour, les lignées cellulaires disponibles ne permettent pas de suivre le destin de ces cellules de leur « naissance » à leur « mort ». Ces cellules doivent être maintenues dans un environnement in vivo pour maintenir leurs caractéristiques spéciales. C’est pourquoi notre projet nécessite d’utiliser un modèle in vivo et qu’il est impossible de Remplacer l’utilisation d’animaux dans ce projet. Cependant, au cours de notre expérimentation, nous nous réservons la possibilité d’employer des méthodes alternatives et des modèles in vitro, dès que cela est possible, afin de limiter au maximum l’utilisation d’animaux.
2. Réduction
Le but de ce projet sera de récupérer les organes permettant d’étudier le devenir des différentes populations des cellules B et T in vitro. Nos prélèverons le maximum d’organes (moëlle osseuse, ganglions lymphatiques, rate, thymus) pour chaque animal afin de collecter le plus d’informations au cours d’une procédure. Le nombre d’animaux utilisés dans le projet est réduit à son minimum sans compromettre les objectifs. Au cours de notre expérimentation, nous nous réservons, cependant, la possibilité d’employer des méthodes alternatives et des modèles in vitro, dès que cela est possible, afin de limiter au maximum l’utilisation d’animaux. Des tests statistiques seront effectués pour comparer les expériences générées in vitro.
3. Raffinement
Les animaux seront élevés dans une zone d’élevage spécifique seulement accessible par des zootechniciens. Cette zone protège les animaux de pathogènes spécifiques. Les animaux sont élevés dans des cages ventilées, avec de l’eau et de la nourriture à volonté. Des barrières physiques bloquent l’entrée de pathogènes et des contrôles sanitaires sont effectués régulièrement sur animaux sentinelles afin de s’assurer qu’aucune contamination par des pathogènes éventuels ne soit en cours. Les animaux seront utilisés bien avant apparition d’un phénotype potentiellement dommageable. Afin de récupérer les organes d’intérêt, les animaux seront transférés dans une animalerie au statut sanitaire conventionnel. Les animaux seront élevés en groupe, dans des cages ventilées avec le matériel nécessaire pour qu’elles créent leur nid et leur permettre des conditions d’hébergement optimales. Un suivi règlementaire quotidien sera effectué. Dans ces conditions d’hébergement et à l’âge où ils seront étudiés, nous n’attendons aucun phénotype dommageable pour ces animaux.
Expliquer le choix des espèces et les stades de développement y afférents.
Les souris présentent l’avantage de pouvoir être modifiées génétiquement (souris- knock-out, transgéniques), ce qui permet de contrôler l’expression d’un ou plusieurs gènes soit dans un type de cellule spécifique, soit dans toutes les cellules. Le système immunitaire de la souris se rapproche de l’Homme, ce qui permet de travailler dans un modèle de référence pour l’étude des cellules T et de certaines pathologies comme les maladies auto-immunes associées à une dérégulation des cellules T. Pour ces raisons, les souris représentent un modèle de référence dans l’étude des mécanismes qui sous-tendent la pathogénicité des cancers ou maladies auto-immunes, ce qui est l’objet de notre recherche. Nous utiliserons les animaux entre 5 et 20 semaines maximum afin de s’assurer de ne pas se rapprocher de l’âge (8-10 mois) où elles pourraient développer un phénotype potentiellement dommageable.