Aller au contenu

Entretien chez Sciences Critiques

Ce 14 avril, Sciences Critiques publie un long entretien avec Nicolas Marty, président de l’OXA, concernant les raisons objectives de refuser l’expérimentation animale. Quelques extraits :

  • « Certainement, personne dans ces laboratoires n’accepterait que l’on élève des êtres humains génétiquement modifiés, qu’on les garde captifs à vie dans des cages d’une dizaine de mètres carrés, qu’on les utilise dans des expériences ou qu’on les tue pour analyser leurs tissus – même si cela permettait d’éradiquer définitivement toute forme de cancer. Comme le dit le Code de la santé publique (article L.1121-2), ‘l’intérêt des personnes qui se prêtent à une recherche impliquant la personne humaine prime toujours les seuls intérêts de la science et de la société’. Pourtant, dès lors qu’il ne s’agit pas d’êtres humains, ces réticences disparaissent. »
  • « Les ‘comités d’éthique’ (…) sont rattachés aux laboratoires et composés majoritairement de leurs employés. Il y a donc une très large marge d’amélioration, ne serait-ce qu’en matière d’indépendance. Quant aux ‘structures chargées du bien-être animal’, si positives qu’elles puissent être pour le Raffinement, elles sont internes aux laboratoires. Entre autres témoignages, le cas d’Hélène Bernard, rapporté par la Maison des Lanceurs d’Alerte, montre que ce système n’apporte aucune garantie même quand toutes les voies réglementaires sont employées. »
  • « Scientifiquement au moins, [les méthodes expérimentales sans animaux] semblent extrêmement porteuses. Du point de vue éthique, employées pour Remplacer l’expérimentation animale, elles ont l’avantage de pouvoir éviter des souffrances à des êtres sentients. Quoi qu’il en soit, tant que l’on n’interdit pas le développement de nouvelles méthodes animales, c’est une course sans fin, puisqu’à chaque nouvelle technologie, de nouvelles manières d’utiliser les animaux apparaissent. »
Lire en contexte