Ces vingt dernières années, de nombreux sondages et enquêtes ont mesuré le degré d’adhésion de la population à l’expérimentation animale et les représentations de la population autour de la réglementation et des pratiques. Malgré les limites méthodologiques, des résultats cohérents émergent.
Une enquête plus modeste, réalisée par mes soins en 2020 et exposée ci-dessous, donne des indications sur la connaissance de l’expérimentation animale par le public et les liens avec différentes opinions.
L'opinion publique en bref
- Les sondages et études d’opinion donnent des résultats très variables selon la formulation et le format des questions employées, et ressemblent parfois plus à des opérations de communication qu’à des recherches rigoureuses.
- Le public semble généralement accepter certains types de recherche (étude des maladies et élaboration de remèdes, notamment) plus que d’autres (tests de toxicité des ingrédients chimiques ou cosmétiques, en particulier) et l’utilisation de certaines espèces (notamment les rongeurs) plus que d’autres (chien·nes, chat·tes et primates en particulier).
- Le public semble généralement moins accepter l’expérimentation animale lorsqu’elle implique des niveaux de souffrances élevés pour les animaux ou lorsque des alternatives non animales sont disponibles.
- Les connaissances du public sur l’expérimentation animale sont très parcellaires, ce dont se rendent compte les gens, au point de juger être mal informés sur ce sujet.
- Le lien entre niveau de connaissances et opinions sur l’expérimentation animale n’est pas clair.