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Des comités d’« éthique » en expérimentation animale ? (2/2)

➡ Pour faire souffrir, stresser et tuer un animal d’une autre espèce dans une expérience scientifique, il faut pouvoir en tirer un bénéfice et respecter certaines règles.

➡ Pour éviter que les animaux souffrent ou stressent inutilement, les comités d’éthique doivent vérifier que l’expérience respecte les « 3R » : Remplacer, Réduire et Raffiner.

Remplacer veut dire expérimenter sans animaux quand des méthodes existent… mais ça n’oblige personne à créer des méthodes sans animaux ni à prendre les problèmes à la racine (prévention, soutien social…).

Réduire veut dire utiliser aussi peu d’animaux que possible pour un projet… mais les laboratoires utilisent toujours autant d’animaux en France depuis quinze ans.

Raffiner veut dire utiliser des antidouleurs et « enrichir » les cages… mais si c’est jugé nécessaire, les animaux peuvent être dans des cages individuelles vides et ne pas recevoir d’antidouleur.

➡ Tant que ces 3R semblent respectés, les comités d’éthique ne peuvent pas s’opposer à la réalisation d’un projet.

➡ Les animaux utilisés dans ces projets ne peuvent pas comprendre ni refuser ce qui les attend : ils sont vulnérables.

➡ S’ils étaient humains, leur vulnérabilité leur donnerait des #droits supplémentaires contre ce genre d’expériences.

➡ Cette différence de traitement entre humain·e·s et autres animaux, c’est ce qu’on appelle le spécisme : on juge que les souffrances des individus d’autres espèces ont moins de valeur que les nôtres.

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