VIVISECTION ?! (Le choix des mots de l’expérimentation animale)

vivisection qui torture des animaux dans des cages délabrées ou utilisation scientifique d’animaux hébergés dans des suites trois étoiles ? À vouloir parler d’expérimentation animale, on se retrouve vite face à des mots très différents et très polarisés. Alors, je vais essayer de clarifier un peu tout ça dans cette vidéo, et d’expliquer mes propres choix de vocabulaire.

Le site de la chaine, pour retrouver les vidéos, les fiches de synthèse, les crédits, et d’autres contenus : https://experimentation-animale.info

Pour me soutenir : https://utip.io/experimentationanimale/ [fermé depuis mon embauche à temps plein chez One Voice en février 2022]

Transcription

Salut tout le monde ! Aujourd’hui, je vous présente les mots qu’on utilise pour parler d’expérimentation animale. Parce qu’entre « vivisection », « sacrifice » et « hébergement », on peut vite se laisser prendre sans s’en rendre compte dans tout un tas de représentations trompeuses. Tout ça est franchement complexe, mais je vais tenter, au moins, de justifier mes propres choix de vocabulaire et de mettre en évidence quelques mots auxquels il faut faire particulièrement attention. C’est parti.

“Pour” et “contre”

Comme je disais, les mots peuvent être polarisés par les opinions – ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, d’autant que l’utilisation des mots qui semblent les plus « neutres » ne veut pas forcément dire que la personne qui les emploie est impartiale.

En fait, autant les personnes opposées à l’expérimentation animale peuvent avoir envie d’utiliser des mots qui choquent le public pour le faire réagir, autant les personnes qui veulent continuer à pratiquer l’expérimentation animale n’ont pas forcément intérêt à utiliser des mots très marqués si elles veulent maintenir le statu quo actuel qui autorise leurs pratiques. Donc je vais déjà poser ici une sorte de continuum entre les mots plutôt connotés « contre » l’expérimentation animale et les mots plutôt connotés « pour » le maintien de l’expérimentation animale.

Et là il me semble nécessaire de préciser que ce choix de mots, « pour » et « contre », je dirai aussi « pros » et « antis », c’est aussi un choix, parce qu’on pourrait aussi parler des gens qui sont « pour » la prise en compte équitable des intérêts des individus sentients, ou « pour » des droits fondamentaux pour les animaux, et les gens qui sont « contre » l’interdiction de l’expérimentation animale ou « contre » la notion de « droits des animaux » ou encore « contre » la prise en compte équitable des intérêts similaires en-dehors de l’espèce humaine.

Et donc, les gens qui sont « pour » le statu quo sur l’expérimentation animale peuvent aussi utiliser des mots marqués d’une autre manière, avec des connotations plus « positives », ce qui marque comme une revendication le maintien du statu quo ou la lutte contre les gens qui s’opposent à l’expérimentation animale. Je resterai pour ma part sur « pour » et « contre » l’expérimentation animale, qui est probablement plus simple à comprendre pour la plupart des gens.

Les noms de l’expérimentation animale

OK donc, la première chose dont il faut parler, c’est justement les noms utilisés pour ces pratiques.

Les antis

 

Si vous avez déjà un peu lu sur le sujet, vous avez forcément vu passer le mot « vivisection », très utilisé dans les milieux opposés à l’expérimentation animale pour désigner justement toutes les pratiques d’expérimentation animale, même si littéralement, ça veut dire qu’on découpe un animal vivant. Et justement, concrètement, vivisection, c’est un mot très connoté aujourd’hui, puisque c’est une appellation qui date surtout du 19e siècle, pour désigner les pratiques et les paradigmes de l’époque, avec les premières recherches expérimentales en physiologie.

Bon, ça ne désignait pas uniquement le fait de découper des animaux sans anesthésie. Ça, c’était une pratique parmi d’autres. Des fois, c’était avec anesthésie, des fois, c’était des tests de poisons divers, des fois, d’autres types d’observation, c’était déjà varié. Mais après ça, avec l’apparition des recherches sur la vaccination, puis de l’évaluation formelle de la toxicité de diverses substances, le paradigme a un peu changé – je vous mets en description la référence de la thèse de Jean-Yves Bory, qui en parle très bien.

En bref, aujourd’hui, c’est un mot que, personnellement, je n’aime pas trop utiliser parce que des fois, tout ce que ça fait, c’est empêcher le dialogue et faciliter les caricatures, dans les deux sens d’ailleurs.

Donc, comme autre mot moins connoté mais toujours utilisé principalement par des personnes opposées à l’expérimentation animale, on a l’idée d’exploitation des animaux, que je trouve personnellement assez factuelle : on les exploite, principalement pour nos propres fins. ça ne présume pas de la justification ou non de cette exploitation. par contre, ça reste assez peu spécifique.

Les pros

 

Du côté des gens qui pratiquent l’expérimentation animale, on parle plutôt de « recherche animale ». C’est un mot qui est apparu à la fin du 20e siècle, à ma connaissance, et qui, aujourd’hui en France, est surtout attaché au Gircor, dont je reparlerai, mais qui en gros regroupe les établissements publics et privés de l’expérimentation animale en France. Eux-mêmes utilisent ce mot vraiment en réaction au mot « vivisection », j’ai l’impression, en disant que c’est plus factuel.

Mais ça ne devait pas l’être assez, puisqu’il y a quelques mois, ils ont sorti une « charte de transparence », dans laquelle ils parlent de « recours aux animaux à des fins scientifiques et réglementaires ». C’est très, très factuel, et très complet. Il y a la différence entre les utilisations en recherche et les utilisations en toxicologie – c’est ça les aspects « réglementaires », globalement.

Cette appellation, c’est surtout très nouveau. En particulier ce mot « recours », qui me gêne, en fait. pas en soi, parce qu’il parait très factuel aussi, mais parce qu’il vient changer le mot employé par le gouvernement depuis un moment, à savoir « utilisation » des animaux à des fins scientifiques. En faisant la comparaison, quand on a « recours » à un animal, c’est qu’on en a besoin, c’est qu’on a évalué ce besoin d’abord, et on prend les moyens qu’on a. Quand on « utilise » un animal, déjà ça le transforme un peu plus explicitement en matériel de laboratoire, et j’ai l’impression que ça pose mieux le choix de cette utilisation.

C’est ici mon interprétation personnelle, mais dans la mesure où cette nouvelle dénomination émane du Gircor, qui est explicitement un organisme de défense de l’expérimentation animale, et qui joue vraiment sur les méthodes de communication, ça m’étonnerait beaucoup que ce changement d’appellation ait été un hasard.

Mon choix

 

Bref, parmi tous ces mots, vous l’aurez compris en m’entendant parler, je préfère pour ma part le mot « expérimentation animale ». Surtout parce que c’est celui qui est le plus parlant pour la plupart des gens, à mon avis. Il ne pose pas de problème historique, et il est assez explicite, factuel et pratique à utiliser. On peut juste lui reprocher, comme à « recherche animale », d’utiliser les animaux comme un adjectif, comme si l’expérimentation avait un caractère animal, mais je pense que l’usage qu’on en fait ne laisse aucune ambiguïté là-dessus.

Le lieu de vie des animaux dans les laboratoires

Voilà donc pour ce qui est noms qui désignent ces pratiques. Restent maintenant à voir les mots utilisés pour désigner les pratiques elles-mêmes et leurs outils. Et j’ai bien envie de les prendre en suivant chronologiquement la vie des animaux.

D’abord, les animaux sont en captivité, dans des volières, des enclos, des box, des cages ou des « compartiments » (c’est le mot utilisé dans la loi actuellement). Avec le mot « cages », qui est très factuel dans beaucoup de cas, il y a une connotation carcérale, qui est assez intéressante pour rappeler que la captivité n’est pas choisie et n’a pas donné lieu au moindre consentement de la part de l’animal.

Dans ce cas, on peut aussi parler de « détention ». C’est un mot que j’ai entendu de la part d’une éthologue spécialiste des équidés, concernant justement les chevaux et les juments, pour rappeler ce côté imposé de la captivité. En ce qui concerne l’expérimentation animale, les personnes opposées vont plus souvent, dans mon expérience, parler d’emprisonnement, de prison, pour mettre en avant ces aspects, ce qui peut être problématique vu les connotations judiciaires que peut avoir le mot prison – mais ça permet du coup de relever l’idée que des animaux sont dans une situation d’emprisonnement de fait alors qu’ils sont « innocents » d’un point de vue légal.

De l’autre côté, chez les personnes qui pratiquent ou défendent l’expérimentation animale, on va plutôt entendre parler d’hébergement, pour mettre l’accent sur les bonnes pratiques, sur l’enrichissement du milieu – en effaçant par contre complètement le côté non-volontaire de cet « hébergement » et le fait que « enrichissement », ça veut simplement dire qu’au lieu d’une cage vide, on va avoir une boite avec un tuyau et des bouts de carton, peut-être une balle ou du coton, par exemple. Des fois, c’est juste la litière qui fait office d’enrichissement. En gros, c’est « enrichi » avec de quoi occuper un peu l’animal ou les animaux qui sont dans la cage en question, ce qui est nécessaire et imposé par la réglementation dans la majorité des cas.

Le souci, c’est qu’on n’a pas tellement de mot qui corresponde pour désigner l’ « enrichissement » du milieu de manière plus factuelle, simplement comme le fait de fournir à l’animal un milieu qui ne soit pas complètement vide de sens et de possibilités d’action.

Après, pour désigner les modes de détention, il y a encore un autre mot, et là ça va vraiment trop loin à mon goût, avec des personnels de laboratoire qui utilisent le mot « suites » à la place de « cages », de « box », ou d’autre chose. « Suites », comme dans un hôtel où on vous apporte le champagne. Je vous mets la réf en description, c’est en anglais, je ne sais pas si c’est un mot qui a été utilisé vraiment en France, mais ça ne me paraitrait pas aberrant que certaines personnes qui défendent l’expérimentation animale l’utilisent pour les mêmes raisons, même si je trouve ça parfaitement détestable tellement c’est de mauvaise foi – et je ne doute pas que même des gens qui bossent dans des laboratoires d’expérimentation animale puissent tomber d’accord avec moi là-dessus.

Mon choix

 

Bref, vous l’aurez compris, pour ma part, je préférerai parler de détention (ou de captivité) dans des cages (ou dans des box ou des volières ou autre chose, là où c’est pertinent).

Les pratiques de l’expérimentation animale

Donc ils sont captifs (généralement depuis leur naissance), et dans ce cadre on va faire subir aux animaux des « expériences » scientifiques. Plus précisément, on va les utiliser dans le cadre d’expériences scientifiques. Au niveau du gouvernement, on préfère parler de « procédures ». Et effectivement, ce que subissent les animaux, ce sont les procédures prévues par le protocole expérimental. Mais si on parle d’expériences, je pense que c’est aussi pratique et que ça ne fausse pas vraiment la compréhension du sujet.

Je disais tout à l’heure que c’était intéressant de séparer les utilisations scientifiques et les utilisations en toxicologie réglementaire, et pour la toxicologie il y a d’autres mots : quand on parle des « tests » sur les animaux, si on utilise ce mot, c’est théoriquement plutôt pour parler de toxicologie : on teste la toxicité ou l’innocuité d’un produit ou d’un médicament particulier ou de ses ingrédients avant de pouvoir le mettre sur le marché.

Ça arrive aussi qu’on dise aussi que ce sont des « essais » plutôt que des « tests », ce qui fait le lien avec les « essais cliniques », qui sont les tests des mêmes produits sur des personnes humaines, qui arrivent plus tard dans le processus d’autorisation de mise sur le marché. Donc pourquoi pas utiliser ça aussi, mais j’ai l’impression que c’est moins parlant, donc je dirai plutôt « tests » pour ma part.

Du côté des personnes opposées à l’expérimentation animale parce qu’elles ne veulent pas que les animaux souffrent, on peut souvent entendre le mot « tortures » pour désigner ce qu’on fait subir aux animaux, qu’il s’agisse d’expériences ou de tests. C’est un mot qui met beaucoup l’accent sur les souffrances des animaux et sur l’aspect injuste de ces pratiques, mais ça peut aussi faire oublier que l’anesthésie est une pratique très courante aujourd’hui, même si elle n’est pas systématique contrairement à ce qu’on entend parfois, et qu’elle ne peut pas suffire à annuler la totalité des douleurs que ressentent les animaux dans beaucoup d’expériences. J’éviterai quand même pour ma part le mot « tortures », ne serait-ce que parce que c’est difficile de désigner quoi que ce soit de précis avec.

La mort des animaux dans les laboratoires

Reste donc, après la détention et les expériences, le moment où l’animal est tué. Dans la pratique, on dit « euthanasie ». C’est un mot qui est connoté assez positivement, en tout cas quand il ne concerne pas les personnes humaines, parce que ça veut dire qu’on met fin aux souffrances d’un animal, qu’on le tue parce que c’est la meilleure solution pour lui.

Concrètement, c’est en partie vrai en ce qui concerne l’expérimentation animale : ça arrive qu’on tue l’animal pour mettre fin à ses souffrances (mais ce sont des souffrances qu’on lui a fait subir volontairement, contrairement à l’euthanasie d’un animal domestique qui serait tombé malade par malchance). Et puis, ça arrive aussi, plus souvent à priori, qu’on le tue parce que le protocole expérimental est terminé et que l’animal ne pourra pas être réutilisé pour diverses raisons dans un autre protocole, ou qu’on a prévu d’utiliser ses tissus pour d’autres analyses. Là, c’est plus difficile de parler d’euthanasie au sens courant. et quoi qu’il en soit, vu la variété des méthodes d’euthanasie autorisée pour l’expérimentation animale, entre le gazage, la dislocation des cervicales et l’utilisation d’un fusil, on est loin des pratiques vétérinaires dédiées aux animaux de compagnie.

Après, chez les chercheurs et les chercheuses qui utilisent des animaux, on entend peut-être moins ces dernières années, mais encore quand même, le mot « sacrifice », qui peut prendre une connotation assez positive aussi : on sacrifie cet animal pour un plus grand bien, c’est un sacrifice « nécessaire » pour telle ou telle raison. Ça a aussi une connotation religieuse, peut-être plus gênante dans un milieu scientifique, mais qui n’est pas explicite.

Et chez les personnes opposées à l’expérimentation animale, on peut entendre des mots comme « meurtre », qui sont connotés très négativement, tout en étant assez factuels dès qu’on accepte qu’un meurtre peut concerner un animal non-humain aussi bien qu’une personne humaine. Et on l’accepte peut-être plus facilement si l’animal tué est notre chat ou notre chienne, plutôt qu’un rat ou une souris dans un laboratoire, par exemple.

Dans la réglementation, on dit « mise à mort », qui est assez explicite, factuel et sans connotation positive, ce qui n’est pas mal.

Mon choix

 

Reste que pour ma part, je préférerai le mot« abattage », qui a plutôt des connotations liées aux abattoirs, j’ai l’impression, mais surtout qui permet de rendre compte de ce qui est fait sans complaisance, sans confusion avec des pratiques de meurtres complètement arbitraires, et sans être trompeur quant à la raison pour laquelle l’animal est abattu – et aussi, je trouve ce mot plus « actif » que « mise à mort », donc ça évite de dépersonnaliser l’acte en lui-même. Mais ça, c’est peut-être tout à fait subjectif.

L’éthique

Voilà, il reste maintenant un mot, un domaine, qui est particulièrement problématique parce qu’il est souvent au cœur du débat (en tout cas, c’est vrai en ce qui me concerne) : c’est la notion d’éthique. Pour les personnes qui refusent l’expérimentation animale, l’éthique découle plus ou moins explicitement de la philosophie morale, ou éventuellement de la philosophie politique (mais je suis moins à l’aise avec cet aspect-là donc je ne développerai pas aujourd’hui). Pour les personnes qui défendent l’expérimentation animale, l’éthique est invoquée spécifiquement dans le cadre de la réglementation, ce qui est tout autre chose.

En philosophie morale

 

Donc, du côté de la philosophie morale, on se pose des questions morales, qu’on aborde par différents angles – en particulier le déontologisme (qui postule des droits plus ou moins absolus à ne pas enfreindre), l’utilitarisme (qui cherche à évaluer les conséquences positives ou négatives de nos actions pour éviter les souffrances ou maximiser le bonheur), et puis, moins courante, il y a l’éthique de la vertu (qui est plus axée sur l’idée de développer de « bonnes valeurs » que sur une analyse rationnelle de la situation, d’après le peu que j’en connais).

Au sein de ces réflexions en philosophie morale, on va avoir la possibilité de prendre en compte les animaux comme les individus qu’ils sont et de ne pas faire passer leurs droits et/ou leurs intérêts après les nôtres simplement sur la base de l’espèce. Dans ce cadre-là, on va parler d’antispécisme, ou plus spécifiquement de sentiencisme, si on se base sur la capacité des animaux à avoir une vie subjective, à ressentir des émotions positives ou négatives, à être les sujets de leur propre vie. J’aurai l’occasion de revenir là-dessus longuement dans une autre série de vidéos, ici je vous mets simplement le lien vers une vidéo très claire pour comprendre la notion de spécisme et son lien avec d’autres notions liées à des discriminations arbitraires.

Dans la réglementation

 

Du côté des pros, on va plutôt parler de la réglementation, ce qui implique en premier lieu les « comités d’éthique », qui sont une obligation réglementaire depuis 2013 en France. Quand la directive européenne a été adoptée en 2010, Jean-Pierre Marguénaud a remarqué dans son ouvrage hyper intéressant dont je vous mets la référence en description, que quand on parle aujourd’hui d’expérimentation animale dans la réglementation, l’éthique ne relève pas de la philosophie morale, mais c’est, je cite, 

« une forme d’éthique professionnelle grâce à laquelle les expérimentateurs sont aidés dans leurs choix, qui demeurent libres, par des personnalités désignées en fonction de leurs compétences et de leur capacité à ne pas mettre gravement en doute, sur le plan normatif, que l’expérimentation animale soit une bonne conduite ».

Je détaillerai par ailleurs le fonctionnement des comités d’éthique et les règles qui les régissent, mais ici je peux simplement dire qu’ils ont en partie pour rôle de valider la mise en balance des coûts réels pour les animaux et des bénéfices imaginés pour la science, pour nous, ou quelquefois pour d’autres animaux, d’un projet expérimental avant de valider celui-ci sur la base des 3Rs, à savoir le Remplacement par des méthodes alternatives. C’est-à-dire des méthodes qui utilisent une espèce jugée « moins sensible », qui n’utilisent pas d’animaux vivants ou qui n’utilisent pas d’animaux du tout. La Réduction du nombre d’animaux utilisés pour une procédure, sur la base de calculs statistiques pour avoir des résultats exploitables. Et le Raffinement, c’est-à-dire qu’on essaie d’utiliser des procédures moins invasives et d’ « enrichir » un peu le milieu où les animaux sont détenus.

Les conséquences éthiques

 

En bref, contrairement au côté philosophique qui peut aboutir à la conclusion que l’interdiction de toute expérimentation animale est nécessaire d’un point de vue moral (au même titre que l’interdiction des expériences sur les personnes humaines non consentantes, par exemple), et bien en ce qui concerne la réglementation, cette conclusion est impossible, puisque par défaut, de nombreuses pratiques sont acceptées dès lors qu’on juge qu’elles peuvent apporter quelque chose à la science, à la médecine ou à notre confort.

Conclusion

Voilà, j’espère qu’avec ces précisions vous vous orienterez mieux dans vos lectures et dans vos discussions concernant l’expérimentation animale, et surtout que ça vous permettra de mieux comprendre comment et pourquoi j’utilise ces mots dans les prochaines vidéos. Je mets là un aperçu de la fiche de synthèse de cette vidéo, que vous pourrez retrouver sur le site experimentation-animale.info, et on se retrouve bientôt, pour des vidéos qui vous présenteront les groupes « antis » et les groupes « pros » expérimentation animale.

En attendant, minute pub parce que c’est nécessaire pour faire circuler les contenus : si vous avez apprécié la vidéo, vous pouvez cliquer sur le pouce bleu, partager autour de vous et vous inscrire à la chaine, et aussi venir dire dans les commentaires quels mots vous utilisez pour parler de l’expérimentation animale – surtout si j’en ai oublié ! Et si vous voulez soutenir mon travail, vous pouvez le faire sur Tipeee, je vous mets le lien dans la description.

À la prochaine !

Liens et références